"Tout le monde a compris qu’on ne peut pas soutenir financièrement un modèle social si généreux si on n’a pas l'appareil de production qui permet de le financer par les impôts, (les) taxes et (les) cotisations", a fait valoir ce responsable.
"Or, de ce point de vue, la France est en situation critique. La part de l'industrie dans le PIB de la France, c'est 13 %. En Allemagne, c'est 25 %! Et en Italie, 19 %! Lancer la reconquête de l'appareil productif français, ce sera le défi majeur de la décennie qui vient", a poursuivi le Haut-commissaire au Plan.
Pour ce proche du président Emmanuel Macron, "l'Etat a le devoir de garantir les produits vitaux" et "l'intérêt général", face à "nombre de productions vitales (qui s'en sont allées) ailleurs qu'en Europe", "depuis vingt ou vingt-cinq ans".
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Appelant à "une stratégie nationale", François Bayrou classe dans les produits vitaux "les médicaments, un certain nombre de composants électroniques, les matières premières concernant le nucléaire ou le secteur de la fibre optique, les hormones dans le domaine pharmaceutique" ou les éléments entrant dans la processus de production agricole.
"C’est entre l'Etat, stratège et fédérateur, et les industriels, qui sont les acteurs, que cette protection doit s'organiser comme un impératif national", exhorte-t-il.