Les imprimeurs marocains sont en colère et entendent bien le faire savoir. Réunis au sein du Groupement marocain des métiers de l’impression, ils ont demandé une audience au ministre de l’Industrie et du commerce. Au cœur de leurs revendications, un système de quota sur le livre scolaire, apanage d’imprimeurs étrangers, des mesures de sauvegarde et la priorité sur un secteur qui pèse 1,5 milliard de dirhams annuellement, lit-on dans l’édition de ce lundi 7 octobre de L’Economiste.
Ces opérateurs mettent en cause le retard marqué par le ministère de l’Education nationale en matière de signature du «bon à tirer». D’où le recours aux imprimeurs étrangers, les locaux ne pouvant être réactifs. Mais pour cet imprimeur, c’est un «faux argument». «Il est toujours possible de répartir les livres sur plusieurs imprimeurs et obtenir un produit de la même qualité», dit-il.
La solution, donc? Comme pour les marchés publics, «nous demandons au ministère de l’Education de réserver un quota de 60% du marché du livre scolaire», affirme cet opérateur. Les imprimeurs souhaitent également des instruments de défense commerciale. «Les mesures de sauvegarde contre le cahier tunisien, instaurées par le ministère de tutelle, leur avaient permis de sortir la tête de l’eau», relève L’Economiste.
«Le secteur de l’impression est un domaine transverse et n’a jamais bénéficié d’une stratégie dédiée. Il est temps que des mesures d’accompagnement soient mises en œuvre à l’image de ce qui s’est passé dans les pays concurrents, en l’occurrence l’Espagne et l’Italie», plaide Tarik Sindi Lallouch, 1er vice-président du Groupement précité.
En somme, ce que les professionnels réclament, c’est un plan de développement. Seront-ils écoutés?