C’est parti pour la «Vague II» du plan de développement de l’OCP, qui mobilisera un investissement de 75 milliards de dirhams, tout comme pour la première partie. L’Economiste, dans son édition du 22 mars, précise que l’Office veut accélérer le remboursement du crédit TVA (20 milliards de dirhams à fin 2017) pour faciliter le financement de ses projets. L’objectif est de «capter au moins la moitié de la progression de la demande mondiale».
D’ailleurs, cette seconde étape sera «calibrée à la croissance de la demande mondiale», portée par l’Afrique. Cela passera par «l’injection de capacités et l’optimisation de la plateforme Jorf Lasfar». Dans le pipe, également, l’intégration de l’unité de transformation prévue à Laâyoune. Le lancement de l’appel d’offres est imminent. Sans parler des «usines en cours en Inde, en Ethiopie et au Nigeria».Au terme de la vague II du plan, le groupe OCP vise une production de 26 millions de tonnes d’engrais. Il en produit, aujourd'hui, 12 millions.
En attendant, le groupe affiche une santé financière déconcertante en 2017, dans un contexte de stagnation des prix. «Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 48,503 milliards de dirhams, en progression de 14 points de pourcentage. Il a été tiré par la hausse des volumes sur les engrais et la roche», rapporte le journal qui met en avant une stratégie d’arbitrage pour le volume. La marge brute suit la même tendance haussière (9%) à 29,918 milliards de dirhams, favorisée par les économies d’optimisation des process industriels. Les bénéfices, eux, culminent à 4,7 milliards de dirhams.
Pour le moment, comme le note L’Economiste, l’Office ne subit pas l’impact de la baisse du dollar puisque, s'il «réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires en dollar, il paie le gros de ses intrants en devise américaine». Pour lui, l’effet est double: «un effet-parité sur le chiffre d’affaires et un autre, mécanique, sur le pouvoir d’achat des clients du groupe». Dans ce sillage, l'OCP ne semble pas encore impacté par la flexibilisation du dirham.