«L’OCP maintient le cap et mise sur les produits à forte valeur ajoutée», rapporte L’Economiste dans son édition du jour. Le journal est convaincu que la baisse tendancielle des cours mondiaux des phosphates et dérivés va certainement s’inverser à court terme, car l’un des enseignements majeurs de la crise causée par la pandémie du Covid-19 tient à la sécurité alimentaire, qui s’érige désormais en tête des priorités.
En attendant, l’Office, pour maintenir ses parts de marché, développe les volumes au point de voir ses expéditions d’engrais exploser de plus de 60%, à 2,9 millions de tonnes, au premier trimestre. En face, les exportations de phosphates n’ont augmenté que de 6,4%, à 2,2 millions de tonnes. «Et, sur le seul mois de mars, marqué par l’état d’urgence sanitaire, les exportations du groupe ont bondi de 30% pour les phosphates et de 28% pour les engrais. Seulement, la contre-valeur n’a pas suivi», souligne le quotidien qui relève qu’au premier trimestre, le chiffre d’affaires réalisé a décroché de 4,9% à 11,01 milliards de dirhams. «C’est le prix à payer pour préserver les parts de marché, déjà en perte de 4 points en 2019: 34% contre 38% en 2018», précise le journal qui indique que la situation varie selon les produits et les régions.
Pour ce qui est de l'acide, le groupe garde sa première place mondiale avec 49% de part de marché, en hausse de 2%. Mais ce n’est pas une finalité en soit, puisqu’il est parvenu à accroître sa part de marché sur l'acide globalement, et en Asie en particulier. Les exportations d'acide se sont établies à 1,5 millions de tonnes sur les 9 premiers mois de 2019.
En ce qui concerne les engrais, la part de marché de l’Office s’est maintenue grâce à la flexibilité de son portefeuille produits et régions, dans un contexte marqué par une offre pléthorique et une demande en baisse en Asie. Ce qui ne l’a pas empêché d’améliorer ses expéditions d’engrais de 600.000 tonnes, l’année dernière, le volume exporté ayant atteint 9 millions de tonnes contre 8,4 millions en 2018.