Gros changements pour les instruments de couverture des risques financiers. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que l'Office des changes va abandonner le principe de l'adossement opération par opération. A l'exclusion des opérations spéculatives, l'opérateur aura la possibilité de couvrir toute son activité. «Même la compensation des positions actuellement interdite sera permise», annonce le journal.
La combinaison d'instruments de couverture fait elle aussi partie des changements prévus dans le projet d'Instruction générale des opérations de changes 2017. Il sera ainsi possible d’avoir une combinaison d'instruments pour une même opération de couverture. Aussi, la couverture contre les risques de fluctuation des prix des produits de base pourra désormais englober le stockage, alors qu’elle se limitait à l'import/export. Même les non-résidents, dans les cas de transferts de revenus, de produits de cession ou de liquidation de leurs investissements au Maroc ou dans les remboursements d'avances en compte courant d'associés ou de prêts, pourront disposer de couverture contre les risques de fluctuation des cours de change.
Les autres changements majeurs concernent les mesures de libéralisation comme la possibilité d’ouvrir des comptes à l’étranger pour les exportateurs de services titulaires de marchés à l’étranger, à condition d’en informer l'Office et rapatrier les fonds par la suite.
L’emprunt à l’étranger sera aussi possible. Il s’agit par ces fonds d’investir à l’étranger à hauteur de 100 millions de DH en Afrique et de 50 millions pour les autres régions. Dans ce sillage, les remboursements par anticipation des emprunts extérieurs seront dorénavant autorisés. Ainsi le règlement par anticipation des importations des biens et des services a été harmonisé et le plafond de paiement par anticipation fixé à 200.000 DH et le règlement d’acompte à hauteur de 30%. Même le délai de rapatriement du produit des exportations de services connaît un changement puisqu’il passera à 90 jours au lien de 60 actuellement.
Enfin, fini l’obligation de rapatrier le produit de la revente d’un bien ou d’un service avant le règlement du prix d’achat pour le négoce international. Il faudra s'immatriculer auprès de l'Office et passer par une seule banque.