C’est un ambitieux plan stratégique que l’Office de la Formation professionnelle et de la promotion (OFPPT) du travail est en train de dérouler. D’ici 2017, il compte former plus d’un demi-million de jeunes, soit autant qu’il en a jamais formé depuis sa création. Automobile, aéronautique, tourisme, énergie… Tous les métiers y passent, avec de nouvelles filières ouvertes chaque année. C’est ce que révèle l’Economiste de ce jeudi 19 mars 2015 qui consacre plusieurs pages au sujet, avec une interview de Larbi Bencheikh, directeur général de l’Office.
Des centres spécialisés, un peu partoutAujourd’hui, l’OFPPT s’attaque aux métiers mondiaux du Maroc en ouvrant des centres spécialisés un peu partout dans le royaume, avec le souci d’être proche des entreprises. Trois nouveaux centres de formation professionnelle dédiée à l’Automobile et installés à Tanger, Casablanca et Kénitra devraient voir le jour, s’ajoutant ainsi au Centre de recherche et d’engineering automobile (CREA) de Casablanca. L’objectif est d’accompagner les entreprises installées dans les plateformes industrielles intégrées (P2I). Quant à l’agroalimentaire, trois centres ont déjà démarré leurs activités de formation à Meknès, Beni Mellal et Berkane. Concernant le tourisme, deux centres ont vu le jour à Dakhla et Oujda. Pour Larbi Bencheikh, il s’agit d’une véritable montée en puissance qui donne à l’Office une toute nouvelle dimension à la mesure des ambitions industrielles du royaume.
Trois quarts des stagiaires insérésLes chiffres sont éloquents. Jusqu’en fin 2014, le cumul des stagiaires étaient de 543.000 stagiaires; ils passeront à 721.000 en 2015, puis à 916.000 en 2016 et enfin à 1.132.000 en 2017. C’est-à-dire qu’en trois ans, près de 600.000 jeunes devraient être prêts à affronter le marché de l’emploi. Pour accompagner cette dynamique, il faudra non seulement investir dans le matériel et les structures d’accueil, mais aussi et surtout dans les ressources humaines. Ainsi, l’Office devrait recruter quelque 655 formateurs, dont 400 nouveaux postes pour 255 remplacements. La qualité des ressources humaines combinée au choix des filières contribue largement à l’insertion des diplômés de l’office. Et là également les chiffres parlent d’eux-mêmes nous rappelle l’Economiste. Selon les filières, plus de trois quarts des stagiaires sont insérés quelques mois après leur sortie : 100% des chefs de chantiers et géomètres, 76% des stagiaires de la construction métallique, 77% du génie thermique et froid, etc.