Logement: le déficit ne cesse de se creuser

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Revue de presseKiosque360. Le besoin en logement s’aggrave d’année en année. Il s'élève, aujourd'hui, à plus de 1,6 million d’unités. La moitié de la demande urbaine est notamment concentrée à Casablanca, Marrakech, Rabat et Tanger.

Le 28/03/2018 à 23h11

Le déficit en logement n’en finit pas de s’aggraver. Dans son édition du 29 mars, L’Economiste révèle que les besoins cumulés ont atteint 1,6 million d’unités d’habitation (villas, appartements, maisons marocaines, lots de terrain...) à l’échelle nationale. Ces besoins concernent principalement les ménages occupant un habitat insalubre ou condamnés à la cohabitation dans des logements vétustes non classés. Les demandes croissantes de jeunes couples contribuent également à creuser le déficit.

Ce sont, comme le rapporte le quotidien, 1,4 million d’unités qui manquent en milieu urbain (86,5%), notamment dans les 5 régions que sont le Grand Casablanca-Settat (30%), Marrakech-Safi (16%), Rabat-Salé-Kénitra (11%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10%) ou encore Fès-Meknès (9%). La moitié de la demande est, quant à elle, concentrée à Casablanca, Marrakech, Tanger, Fès, Salé, Rabat et Agadir. Elle reste quelque peu modeste en milieu rural (13,5%). L’Economiste note, à ce propos, une particularité: «24% des demandeurs résidant actuellement en milieu rural déclarent vouloir acquérir ou louer un bien immobilier en milieu urbain». Et de souligner que «la totalité des demandeurs issus du milieu urbain envisagent d’y rester».

Si la superficie utile demandée pour les lots de terrain est estimée à près de 3.400 hectares, dont 2.300 hectares pour le milieu urbain, elle est estimée à 106 millions de m² au niveau national, dont 96 millions de m² en ville pour les logements. L’Economiste remarque que les appartements avec des superficies de 50 à 80 m² (60%) et 80 à 100 m² (26%) sont les plus prisés. Suivent les maisons marocaines modernes de 80 à 100 m² (42%) et 50 à 80 m² (34%), puis les villas de 150 à 300 m² (44%) et plus de 300 m² (30%). «Les attentes formalisées sont surtout de 3 à 4 pièces (81%), quel que soit le milieu de résidence».

Pour ce qui est des prix d’acquisition, la moyenne du maximum déclaré se situe autour de 359.000 dirhams. «Par strate de revenus, le loyer mensuel moyen maximum supportable varie entre 750 dirhams pour la strate vulnérable et 4.789 dirhams pour la strate aisée».

Par Rachid Al Arbi
Le 28/03/2018 à 23h11