Logements: Les chantiers affichent grise mine

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Revue de presseKiosque360. Rien ne va plus pour la promotion immobilière. La mise en chantier de logements ressort en baisse de 15% sur les 6 premiers mois de cette année. Cela fait 4 ans maintenant que les nouveaux chantiers affichent une régression soutenue.

Le 17/07/2015 à 01h59

Les promoteurs immobiliers ne sont pas au bout de leurs peines. La conjoncture difficile que vit aujourd’hui le secteur se fait également sentir dans la mise en chantier de logements. C’est ce que rapporte l’hebdomadaire La Vie éco, dans son édition de ce vendredi 17 juillet. Les opérateurs auraient suspendu leurs projets immobiliers, tous segments confondus. La baisse brutale de la mise en chantier de logements se chiffre à 15%, sur les seuls 6 premiers mois de l’année. Il faut dire que cette situation ne date pas d’hier. La chute de la mise en chantier de logements dure depuis près de 4 ans déjà. Le pire, c’est que rien n’augure d’un inversement de cette tendance. Bien au contraire. La Vie éco affirme ainsi que les opérateurs du secteur devraient lancer de moins en moins de chantiers à cause, notamment, des incertitudes qui pèsent sur le secteur. Les professionnels s’attendent donc à une année 2015 qui s’achèverait sur une très mauvaise note.

Cité par l’hebdomadaire, Youssef Ibn Mansour, président de la Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI), s’est montré pessimiste, affirmant que «les professionnels reportent leur décision d’investissement par manque de confiance en l’avenir» et que «cela devrait se prolonger». Et si les opérateurs se montrent actifs, en ce moment, sur certains chantiers, c’est uniquement parce qu’ils se sont engagés sur des projets qu’ils sont dans l’obligation de livrer dans les temps.

La faute aux banques?La méforme du secteur immobilier serait notamment due, selon les promoteurs, à la prudence des banquiers qui hésitent à octroyer des crédits. Une excuse généralement rabâchée par les opérateurs quand rien ne va plus. Car il ne faut pas oublier que, selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib sur la supervision bancaire, la promotion immobilière et hôtelière arrive en tête de peloton dans les créances en souffrance au titre de 2015. La réticence des banques vue sous cet angle apparaît, dès lors, plus logique. Mais, selon La Vie éco, les établissements bancaires seraient d’autant plus responsables du marasme par lequel passe le marché immobilier qu’ils affichent également une certaine frilosité pour ce qui est de l’octroi des prêts aux acquéreurs.

Par Mouna Qacimi
Le 17/07/2015 à 01h59