A la question de savoir si la Loi de Finances, récemment adoptée au Parlement, répondait à ses attentes, la présidente de la CGEM a affirmé être globalement satisfaite même si, a-t-elle ajouté, "nous restons sur notre faim par rapport à certaines mesures de relance de l’économie", rapporte L'Economiste qui, dans sa livraison du 18 décembre, publie une interview de Meriem Chaqroun Bensaleh.
La patronnes des patrons est notamment satisfaite des mesures fiscales contenues dans le Budget 2018, particulièrement de celle concernant la progressivité de l’Impôt sur les sociétés (IS), que la Confédération réclame depuis des années. "Cette mesure permettra de soulager la pression fiscale sur les PME et leur permettra d’améliorer leur trésorerie". L’introduction d’une procédure "d’avis préalable" réjouit aussi le patronat. Cette mesure permettra au contribuable de solliciter une consultation de la DGI pour un montage ayant des incidences fiscales. A noter, aussi, l’exonération des droits d’enregistrement à la fois sur les créations d’entreprises, les augmentations de capital et les cessions d’actions et de part sociales. "Cela va permettre de renforcer les fonds propres des PME, sans les contraindre à supporter un surcoût, et des restructurations à travers l’encouragement, non taxé, des prises de participation", souligne Meriem Bensaleh.
Cette dernière se montre néanmoins préoccupée du temps perdu par rapport aux mesures relatives à l’investissement. "Il y a un an et demi, le gouvernement annonçait officiellement l’arrivée d’une nouvelle charte d’investissement comprenant une batterie d’incitations fiscales. Ce dont la CGEM s’était réjoui. Or ces incitations, le gouvernement ne les a prévues ni dans la Loi de Finances 2017, ni dans celle de 2018. Cela veut dire que les mécanismes fiscaux de la nouvelle Charte d’investissement attendront au moins 2019", relève la présidente de la CGEM, non sans une once de dépit.