Loi de Finances 2019: le Maroc se plie aux exigences européennes

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Revue de presseKiosque360. Après l'adoption de l'accord Fatca sur les échanges des données bancaires, le PLF 2019 devrait présenter une deuxième réponse aux exigences de l'UE. Objectif: éviter de basculer dans la liste noire des paradis fiscaux.

Le 14/10/2018 à 21h58

Le projet de loi de Finances 2019 est très attendu au Maroc, mais il est scruté de loin et même de très loin. C'est ce qu'on peut lire dans les colonnes de Aujourd'hui le Maroc, daté du 15 octobre. Selon le quotidien, à Bruxelles, siège de l'Union européenne, la Commission économique va certainement éplucher les dispositions fiscales contenues dans le projet de budget. Car aussi incroyable que cela puisse paraître, le Maroc figure dans la liste grise des paradis fiscaux dans la ligne de mire de l'UE.

Cette action européenne demeure incompréhensible, mais demeure une réalité. Le Maroc s'est engagé à prendre des mesures. Il faut dire que des sources européennes avaient laissé entendre il y a quelques mois que tous les pays figurant sur la liste grise avaient signé une lettre d'engagement pour sortir de la liste noire. C'est une véritable course contre la montre qui est engagée par le royaume pour éviter un nouveau basculement dans la liste noire. Le placement du Maroc dans la liste grise avait été couplé à un sursis de 18 mois pour prendre en considération les remarques européennes.

Le PLF 2019 devrait présenter une deuxième réponse aux exigences de l'UE. La première étant l'adoption de l'accord Fatca sur les échanges des données bancaires. Les autorités monétaires reviennent ainsi à la charge avec de nouvelles mesures contenues dans le futur budget.

Ainsi, il semble que le Maroc est sur le point de supprimer les avantages accordés aux sociétés offshore. Si cette mesure n'a pas d'impact majeur sur les recettes de l'Etat, elle pourrait cependant dissuader certaines entreprises ou holdings de s'installer au Maroc. Certains observateurs expliquent la baisse des flux des investissements étrangers au Maroc par un climat d'attentisme chez les potentiels investisseurs.

Par Fayçal Ismaili
Le 14/10/2018 à 21h58