L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) fait le point sur son dispositif de production et de distribution d’eau potable. Comme nous l’apprend “L’Economiste” dans son édition du jour, l’entreprise publique va lancer une mission d’audit technique pour évaluer les rendements de ses réseaux de production et de distribution d’eau potable. Dans le cadre de la mise en œuvre de son contrat-programme 2014-2017 avec l’Etat.
Sur cette feuille de route, l’ONEE a promis d’améliorer ses performances opérationnelles, en particulier sur la branche Eau. Citée par le journal une source au sein de l’Office assure que «l’objectif est d’arriver, à fin 2017, à un taux de rendement des réseaux de production à 95,7 % et de distribution à 76,5%». L’audit devrait permettre une analyse «critique» des actions réalisées ou en cours d’exécution et celles qui sont planifiées. L’Office compte à partir de cette mission d’audit mettre en place d’un nouveau programme d’actions à court et moyen termes.
Il faut dire que l’ONEE a du pain sur la planche. Au programme: la réalisation de plusieurs études et de travaux de réhabilitation des réseaux de production et de distribution. Les opérations d’entretien des réseaux, la détection et la réparation des fuites, ainsi que la lutte contre les fraudes sont les principaux chantiers de l’Office. Sans oublier, le renouvellement du parc de compteurs vétustes et bloqués ainsi que l’installation de nouveaux compteurs.
Parallèlement, l’entreprise s’est dotée en 2012 d’un nouveau système d’information pour la gestion des données d’exploitation. L’implémentation de cette plateforme vise à informatiser le circuit de saisie et de consolidation des données d’exploitation d’eau potable de l’Office. Selon la même source, «l’idée est d’arriver à écourter les délais pour consolider et fiabiliser ces données, en faveur de l’analyse des indicateurs de performance hydraulique et du déclenchement des actions d’amélioration, au moment opportun».
Il faut dire que l’Office doit faire de nombreux efforts. Selon “L’Economiste”, le montant global de redressement culmine à 45 milliards de DH à déployer d’ici fin 2017. 70% de cette enveloppe devrait provenir des retombées des économies de gestion et d’exploitation que devrait dégager l’organisme sur la période d’application du contrat programme. Sur le volet Eau potable, en particulier, l’Etat s’est engagé sur quelque 600 millions de DH en terme de contribution au financement de projets de généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural.
L’optimisation des ressources et des charges de maintenance des infrastructures de réseaux est devenue l’une des priorités de l’organisme. De plus, l’ONEE s’apprête à opérationnaliser une importante stratégie d’établissement de synergies opérationnelles entre les activités des branches Eau et Electricité. Il s’agit de la mutualisation des programmes d’achats, des moyens opérationnels, l’intégration des systèmes d’information, des ressources humaines et des dispositifs industriels et commerciaux.
