L’Office National de l’Electricité et l’Eau (ONEE) s’apprête à se séparer d’une bonne partie de son patrimoine foncier. Il est question de se séparer de tous les actifs non productifs, révèle ainsi l'Economiste dans son édition de ce mardi 22 septembre. Pour Nawal Khalifa, directrice du pôle finance de l'ONEE-branche Eau, citée par L’Economiste, «la liste détaillée figure dans le contrat programme avec L’Etat. Nous n'allons vendre que des biens immatriculés et dont la situation juridique est régularisée».
Cela va certainement permettre à l'ONEE de recouvrer une bonne santé financière. En attendant l’évaluation du foncier par une commission locale, «aucun montant sur l'évaluation globale des biens mis en vente n'est avancé par crainte de perturber l'opération», assure le journal.
Ceci étant, L’Economiste rappelle que, depuis 2014, l'Etat, les abonnés et l'Office participent à la remise sur pied de cet établissement public. Le premier s’est engagé sur 22 milliards de DH. «Jusqu'à présent, 1,5 milliard de DH ont été versés au titre de la recapitalisation et 500 millions devraient parvenir à suivre d'ici la fin de l'année», nous apprend le journal.
De plus, le gouvernement s’est engagé à reverser le crédit TVA et à soutenir l’office pour le recouvrement de 3,5 milliards d'arriérés des régies, des communes et des administrations. Sauf que L’Economiste assure que le gouvernement n'a pas beaucoup avancé sur la TVA. «Les tentatives d'augmentation des taux de 7 à 10% ont été rejetées à l'occasion des discussions de la loi de finances», bien que le gouvernement se soit engagé à introduire un taux de 10% dans la loi de finances 2015 avant de passer à 14% en 2017. Or, cette mesure permettrait, d’après le journal, de limiter le butoir, puisque les achats de l'ONEE s'effectuent à 20% et ses ventes au taux de 7%. Il en résulte un différentiel de 13 points qui plombe littéralement la trésorerie de l'office.
Quant aux ménages, leur accompagnement par l’office se traduit par une augmentation des tarifs. «L'ajustement tarifaire a démarré en août 2014 et prendra fin en janvier 2017». La prochaine augmentation du prix de l'eau, de l'électricité et de l'assainissement est prévue pour janvier 2016. Seuls quelque 4,1 millions d’abonnés à l’électricité et 2,2 millions à l’eau potable y échapperont.