«C’est une ancienne revendication à laquelle s’attache toujours l’ordre des architectes et ne cessera d’en faire la demande jusqu’à sa réalisation», a déclaré Chakib Benabdellah, président du Conseil national de l’ordre des architectes (CNOA) dans un échange avec Le360, en marge de l’assemblée générale de l’ordre des architectes, dont les travaux ont vu notamment la présentation du bilan moral et financier du Conseil national sortant.
«Le projet de loi instaurant des stages de deux ans pour chaque nouveau lauréat est actuellement en cours d’examen par le secrétariat général du gouvernement», a indiqué le président du Conseil, appelant l’exécutif à valider rapidement la mise en place des stages, «un système que l’on retrouve dans tous les autres métiers» et dont «feu le roi Hassan II avait proposé l’instauration», a insisté Chakib Benabdellah.
Selon ce dernier, les stages vont assurer la formation, le développement des compétences et la sécurité au niveau de la création et de la production architecturale. Hanane Bouchtalla, membre du CNOA a son tour plaidé pour la mise en place de ce stages, mais aussi pour «la réadaptation des lois existantes encadrant la profession d’architecte au Maroc».
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Le CNOA propose ainsi pour chaque stagiaire une rémunération mensuelle de 7.000 dirhams durant deux ans à la charge du bureau d’architecture qui l’emploie. Par ailleurs, la contribution des architectes dans la reconstruction d’une partie des habitations d’Al Haouz (20.000 logements détruits totalement ou partiellement recensés), suite au séisme du 8 septembre 2023, a figuré au centre des débats de l’assemblée générale du CNOA, a souligné Chakib Benabdellah, dont le mandat arrivera à terme dans deux mois. Son successeur sera désigné lors de la prochaine assemblée élective du Conseil, qui aura lieu en juin prochain.