L’usine de Kénitra du groupe PSA devrait être livrée à temps. C’est, en partie, ce qui ressort de l’interview qu’a accordée Jean-Christophe Quemard, directeur de la zone Afrique-Moyen-Orient de PSA, au quotidien L’Economiste qui rapporte ses propos dans son édition du 16 janvier. Le membre du directoire du constructeur français affirme que «les bâtiments sont quasiment terminés» et que «la phase d’installation des outillages et des moyens avait été entamée». De quoi le mettre en confiance puisqu'il va jusqu’à annoncer que «les premières voitures seraient livrés fin 2018 et que le démarrage de la production en série se ferait tout début 2019».
A ce rythme, le groupe serait même en avance par rapport à ses propres engagements. L’industriel pourrait même dépasser ses objectifs en matière de production, puisqu’il a annoncé 90.000 voitures dans la première phase. «En réalité, nous allons nous rapprocher des 100.000 très rapidement puisque nous allons démarrer cette usine avec une nouvelle voiture», affirme-t-il dans les colonnes de L’Economiste, avant d’ajouter que l’usine doublera sa production à 200.000 véhicules annuels dans une seconde phase, avec un second modèle. Une production qui sera, pour l’essentiel, exportée dans la région.
Pour parvenir à cette production, PSA s’est entouré de ses principaux fournisseurs de pièces de rechange. D'ailleurs, le constructeur s’est engagé à atteindre un taux d’intégration locale de 80%. L'usine va, dès la première année, assembler les moteurs. Pour cela, «il faudra aller très profond dans l’intégration locale, aller vers des systèmes plus complexes pour faire les mécanismes de direction, les systèmes d’injection, de l’électronique…». Il reste encore du chemin à faire dans ce sens.
La présence des fournisseurs permettra également au groupe de réaliser ses objectifs en termes d’approvisionnement. «Nous allons réaliser quelques 400 millions d’euros d’achats au Maroc. Nous sommes sur une courbe qui monte très vite pour arriver à terme à 1 milliard d’euros», révèle Quemard qui considère que cette implantation est le fait d’une encontre entre un «pays qui a décidé de développer son industrie à travers un certain nombre de secteurs industriels, dont l’automobile, et un constructeur qui a des ambitions dans la région».