Maghreb Steel vient de lancer un appel à manifestation d’intérêt pour le développement et la mise en œuvre de mesures de réduction des coûts énergétiques. La nouvelle est relayée par “L’Economiste”, dans sa livraison du jeudi 19 novembre.
Un nouveau contrat de performance énergétique sera ainsi élaboré en partenariat avec la Société d’investissement énergétique. Le concours de cet établissement public est essentiel de l’aveu même du management du sidérurgiste, cité par le quotidien. L’organisme apporte des garanties face aux potentiels investisseurs, vu les difficultés financières de Maghreb Steel. Concrètement, la SIE participera au co-financement des investissements qui devraient se situer entre 5 et 10 millions de dirhams. Dans cet objectif, il est question de créer une société de projet.
Outre ce chantier, l’autre volet de réduction du coût de l’énergie portera sur la diversification des approvisionnements. L’aciériste envisage de se tourner vers les sources alternatives: un appel d’offres devrait être lancé d’ici la fin de l’année pour sélectionner un fournisseur d’énergie éolienne.
L’enjeu de la rationalisation des coûts énergétiques est crucial pour la survie de Maghreb Steel. Il pèse pour 15% de ses coûts de production, soit le 2ème poste de charges. «C’est un des éléments essentiels de notre programme d’amélioration de compétitivité. Le staff dirigeant du sidérurgiste en fait un enjeu capital: «Nous avons procédé à un audit énergétique qui a montré d’importantes marges d’économie et d’efficacité de consommation», déclare à “L’Economiste” le directeur délégué de l’entreprise. Mais pour ce géant de l’acier, au pied d’argile, les coupes dans ce poste de dépenses ne représentent qu’un des axes de son plan de restructuration. Celui-ci prévoit par ailleurs une nouvelle stratégie commerciale, une optimisation des achats, la reconquête progressive de la clientèle et enfin, la reprise en main de l’outil industriel.
