«À l’exception de l’aéronautique, tous les secteurs ont connu une reprise à un niveau supérieur qu’en 2019», a déclaré à l’hebdomadaire La Vie Éco le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy. La reprise concerne aussi l'industrie automobile qui affiche, d’après le ministre, une augmentation de 34% d’activité. En témoigne l’extension de la Zone d’accélération industrielle (ZAI) de Kénitra, après avoir atteint 94% de taux d’occupation.
Cette extension de 96 ha a été actée le 8 décembre dernier, lors de la signature d’un protocole d’accord entre le ministère et la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Une nouvelle qui conforte le secteur automobile, qui a connu en 2020 la fermeture de certaines usines et une baisse d’emploi tout comme tous les autres secteurs.
Le Plan d’accélération industrielle (PAI) dans le secteur automobile avait, en effet, fixé plusieurs objectifs à l’horizon 2020 et 2023. Parmi eux, une capacité de production de 600.000 unités, 100 milliards de dirhams de chiffre d’affaires à l’export et 90.000 postes créés à fin 2020. Quant au taux d’intégration local, la contribution des équipementiers nationaux devrait avoisiner 65% à l’horizon 2020.
Dans les colonnes de La Vie Éco, le ministre Moulay Hafid Elalamy dresse un bilan à fin 2019. D’après lui, le PAI dans le secteur automobile a permis d’employer 148.818 salariés, soit 166% de l’objectif tracé en amont. Et de poursuivre: «s’agissant du taux d’intégration, nous avons réalisé 60%. Pour ce qui est de la capacité de production, nous sommes déjà à 700.000 unités, 100.000 de plus que notre objectif. Enfin, pour les exportations, nous sommes à 80 milliards, et ce, depuis 11 mois».
L’occasion était également de revenir sur l’écosystème PSA, le deuxième et dernier groupe à avoir renforcé l’écosystème automobile national en 2017, avec des objectifs très ambitieux, couvrant la période 2020-2025. A fin 2019, le ministre de l’Industrie indique à La Vie Eco que le chiffre d’affaires outsourcing de PSA a atteint 850 millions d'euros, soit 85% de l’objectif tracé d’ici cinq ans (1 milliard d’euros).
Par ailleurs, 5.821 nouveaux postes ont été pourvus à fin 2019, contre un objectif de 5000 nouveaux emplois. Parmi eux, 3500 appartiennent exclusivement à la filière R&D, soit 300% de l’objectif fixé. Alors que l’objectif initial de l’intégration locale était de réaliser 60% au démarrage et 80% à l’horizon 2023, le pourcentage a d’ores et déjà atteint 60% à fin 2019, a conclu Moulay Hafid Elalamy.