Placer son argent devient compliqué. En effet, dans son édition du 12 juillet, L’Economiste constate que, dans un marché caractérisé par une liquidité abondante, les investisseurs ne savent où placer leur argent. Si l’offre publique de vente de Marsa Maroc a permis de mobiliser quelques milliards de DH, les six premières n’ont pas suscité grand intérêt auprès des investisseurs, exception faite des deux emprunts obligataires de BMCE Bank et d'Attijariwafa bank, d'une taille de 3 milliards de DH. «La faible propension des entreprises à investir et le processus de désendettement enclenché par quelques grands groupes pèsent sur les opérations de ce compartiment», affirme le quotidien qui constate qu’«aucune entreprise non financière (hors entreprises et établissements publics) n'a levé de fonds sur le marché obligataire sur la première moitié de l'année».
Même chose sur le marché des billets de trésorerie où les émissions se sont limitées à 759 millions de DH contre 8,2 milliards de DH une année auparavant. Dans un contexte de surliquidités, les émissions de certificats de dépôt baissent mécaniquement (-41% à 8,2 milliards de DH). Compte tenu des prévisions de liquidités, la situation devrait perdurer. A cela, il faut ajouter la chute de 58% à 10,5 milliards de DH, à fin juin, des émissions de titres de créances négociables.
Il est, dans ces conditions de manque de diversité des intervenants sur le marché, impossible de le voir prendre son essor.
