Si les investissements publicitaires ont enregistré un net recul en 2013, l’année 2014 a en revanche été marquée par un retour de la croissance, avec une évolution annuelle positive de 3,5%. Et bonne nouvelle, la tendance s’est confirmée au cours des deux premiers mois de l’année 2015. Du moins, selon des données exclusives compilées par la société Imperium Media (IM) et reprises par Les Ecos Inspirations dans son édition du 11 mars. Un rapport qui nous apprend que le montant brut –représentant les pleins tarifs affichés par les médias- drainé par la publicité au Maroc aurait atteint 6,4 milliards de dirhams. Ainsi, le marché s’élargit toujours et encore plus, tout en étant profondément marqué par des évolutions assez disparates d’un média à l’autre d’une part et d’un secteur / annonceur de l’autre part.
Les télécoms tiennent le haut du pavé
Premiers sur le podium des annonceurs au niveau national: les télécoms. D’après les chiffres compilés par IM au cours de l’année 2014, ce secteur a investi près de 1,35 milliard de dirhams en publicité, tous supports confondus: plus de 63 millions de dirhams consacré à l’affichage, 35,8 millions pour la presse écrite, environ 151 millions pour la radio, 507 millions pour la TV et 11 millions pour le cinéma, Internet n’étant pas encore pris en compte. Maroc Télécom, Méditel et Inwi ont ainsi généré plus de 21% des revenus publicitaires drainés par les médias. Ces entreprises ont par ailleurs une nette préférence pour l’affichage urbain et routier sur panneaux, puisqu’ils représentent à eux seuls 47% des investissements, contre 38% pour la télévision.
L’alimentaire en deuxième position
A la deuxième place du podium mais loin derrière les télécoms, l’alimentation dépense à peine 40% de ce qu’ont engagé les opérateurs télécoms durant l’année 2014, soit 530 millions de dirhams. Le BTP et l’immobilier quant à eux parviennent à la troisième place avec un investissement de 468 millions de dirhams, suivis des banques et assurances (448 MDH) et enfin des transports (448 DH). Dernier point du rapport, et non des moindres, la presse écrite continue de dégringoler en termes de ventes publicitaires. Ainsi, et ce malgré la disparition de plusieurs titres, celle-ci a accusé une baisse des parts de marché de -10,8% en janvier et de -13% en février.