Les échanges commerciaux entre les deux pays ne cessent d’évoluer d’une année à l'autre, une progression alimentée principalement par la hausse des importations de l’Arabie Saoudite.
La balance commerciale entre le Maroc et l’Arabie Saoudite s'est affichée déficitaire à fin 2014 au détriment du royaume du Maroc, avec un solde commercial estimé à 20,16 milliards de dirhams (MMDH), selon les chiffres de l'Office des changes.
En 2014, le volume des exportations n'a guère dépassé les 921,19 millions de dirhams (MDH), alors que les importations avoisinaient les 21,1 MMDH. Ce faisant, l'Arabie saoudite s'impose en tant que 5e fournisseur du Maroc avec une part de 6,16% du total des importations marocaines.
Pour sa part, le Maroc n'est que le 43e client de l'Arabie saoudite avec une part de 0,14% du total des exportations du Maroc.
Les exportations marocaines restent essentiellement concentrées sur l'acide phosphorique (343,18 MDH), les minéraux (273,43 MDH) et les agrumes (66,50 MDH).
Quant aux importations, il s'agit surtout de produits énergétiques, notamment le pétrole brut (14,99 MMDH), des matières plastiques de base et du caoutchouc (3,37 MMDH) et du Gasoil (947,06 MDH).
Si le Maroc désire tant renforcer ses relations avec l'Arabie saoudite, c'est avant tout pour séduire les investisseurs saoudiens. Le volume des investissements saoudiens passera de 25,45 milliards de dirhams actuellement à quelque 38 MMDH avant la fin 2016, touchant à différents secteurs notamment l'immobilier, les grands travaux et le tourisme.
Le regain de confiance des investisseurs saoudiens serait dû à plusieurs facteurs, dont la stabilité politique que connaît le Maroc, en comparaison avec certains pays du voisinage, et à la grande coordination entre les deux gouvernements à travers les conseils officiels comme la haute commission mixte et le conseil d’affaires maroco-saoudien.
Un fonds d'investissement commun de 500 millions dollarsPour le ministère de l'Industrie marocain, le renforcement des relations économiques bilatérales passe obligatoirement par un rapprochement entre les opérateurs privés des deux pays. L'objectif étant de favoriser l'émergence de projets conjoints qui s'inscrivent dans une logique de complémentarité industrielle ayant une visée sur des marchés émergents à fort potentiel de croissance.
À ce titre, la mise en place d'un fonds d'investissement commun entre les secteurs privé et public des deux pays constitue un pas important dans la réalisation de cet objectif.
Le fonds d'investissement, dont le budget devrait tourner autour des 500 millions de dollars, a de ce fait pour objectif de soutenir les investissements saoudiens au Maroc, car les investisseurs saoudiens affichent aujourd'hui un grand intérêt quant à leur contribution dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture et de l'agro-industrie.
Les échanges commerciaux entre les deux pays sont régis par une Convention commerciale et tarifaire datant de 1966, ainsi qu'une convention de facilitation des échanges commerciaux dans le cadre de la grande zone arabe.