Le potentiel du secteur marocain du textile-habillement à l'export est indéniable, particulièrement vers le Brésil. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le marché brésilien est demandeur du made in Morocco, notamment pour le fast-fashion, le denim et le textile de maison, que ce soit pour la sous-traitance ou la co-traitance.
Le moins que l’on puisse dire est que la mission de prospection que conduit actuellement Maroc Export à Sao Paolo, au profit d’un certain nombre d’opérateurs, est orientée vers le Sector to Business (StoB). Il s’agit, comme le note le journal, «de promouvoir les secteurs d'activité susceptibles d'avoir des débouchés à l'export sur ce marché de plus de 207 millions de consommateurs».
La sélection des participants s’est faite sur la base des secteurs ayant suscité un intérêt important auprès des sociétés, distributeurs et institutionnels brésiliens lors de la première mission, en 2015. Outre l’habillement, l'industrie pharmaceutique et la cosmétique marocaine intéressent des firmes brésiliennes, amatrices de produits génériques innovants. Idem pour la chimie-parachimie marocaine qui bénéficie d'un potentiel indéniable sur le marché brésilien. La filière cosmétique, qui monte en gamme d'année en année, est de plus en plus demandée, d’autant que l'offre brésilienne ne couvre pas la totalité de la demande locale.
Le temps où le marché brésilien ne figurait pas dans les priorités des exportateurs marocains est révolu. Le quotidien rappelle que, «depuis la tournée royale, tenue en 2004 en Amérique latine, une nouvelle impulsion a été enclenchée dans les échanges entre les deux pays». De nombreux secteurs en profitent (tourisme, agroalimentaire, phosphates, textile, automobile).
Aujourd’hui, il reste encore beaucoup à faire. «Les flux restent insuffisants par rapport à l'important potentiel et aux capacités de l'économie brésilienne», estime L’Economiste qui conseille de mieux maximiser l’offre exportable du Maroc, ainsi que les débouchés de produits hautement industriels tels que les pièces de rechange dans l'automobile, les composants aéronautiques, l'agroalimentaire bio, ou encore les agrumes... En attendant, les échanges commerciaux entre le Maroc et le Brésil ont atteint près de 12,5 milliards de DH en 2015 et restent essentiellement concentrés sur les phosphates et dérivés (72%). En face, le sucre représente 53% des importations en provenance du marché brésilien.
Le potentiel est également présent au niveau du tourisme. La destination Maroc devrait capter cette nouvelle demande exprimée par les Brésiliens de visiter le royaume, Marrakech en particulier. Actuellement, les flux en provenance du Brésil ne dépassent pas 35.000 touristes par an.