Mieux vaut tard que jamais. Dans le cadre de la politique de diversification des débouchés pour les exportations marocaines, Maroc Export compte désormais s’attaquer au premier marché mondial en termes de consommateurs, à savoir la Chine. C’est ce que révèle le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 24 août. Maroc Export, cité par le quotidien, avance qu’«il est devenu impératif et urgent en effet de se lancer à la conquête de ce marché en s’appuyant sur une stratégie de marketing promotionnel adéquate à même de faire gagner des parts de marché à nos entreprises».
En s’attaquant à ce marché, le Maroc essaye aussi d’atténuer le déséquilibre de sa balance commerciale avec la Chine. En effet, si le volume des échanges entre les deux pays a atteint un niveau record de 31,8 milliards de dirhams en 2014, les exportations marocaines ne pèsent que 2,3 milliards de dirhams pour 29,5 milliards de dirhams d’importation de produits chinois.D’où l’appel d’offres pour la réalisation d’une étude de marché à même d’exposer clairement les potentialités qu’offre cet important marché chinois aux opérateurs marocains et contribuer à l’atténuation de ce déséquilibre.
Et selon Les Inspirations Eco, «le cabinet de conseil proposera un plan d’action approprié relié à un cadre stratégique qui va permettre à terme à nos entreprises de pénétrer et de se développer sur ce marché». En plus, il établira un guide qui détaillera les voies à suivre pour exporter sur le marché chinois.
Toutefois, reconnaît le journal, «s’attaquer commercialement à un mastodonte de la taille de la Chine est loin d’être une tâche aisée». Le quotidien se demande concrètement ce que pourraient apporter les opérateurs marocains aux consommateurs chinois «de moins cher ou de mieux adapté au marché de l’Empire du milieu».
C’est clair, la tâche sera ardue, mais le challenge en vaut la chandelle. En effet, la classe moyenne chinoise est estimée actuellement à 300 millions d’âmes et devrait atteindre 520 millions en 2025, selon le quotidien citant une source du cabinet McKinsey. C’est dire que ce marché constitue un potentiel non négligeable pour les opérateurs économiques marocains.
