Rappelons tout d'abord que le Maroc a relevé en mai dernier ses droits de douane sur l’importation de blé tendre à 135%, et de 9,9 à 83,7% pour le blé dur en provenance de l’Union européenne. Une mesure prise après l'annonce d'une récolte record dans le Royaume, frôlant, en cette année 2018, les 8,2 millions de tonnes de blé, soit environ un million de tonnes de plus en comparaison avec l’année précédente.
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Paradoxalement, la requête du ministre russe contraste avec les inquiétudes du marché mondial autour d’une probable restriction des exportations russes, suite à une baisse de la production de blé dans ce pays, de l’ordre de 20%, ajoute la même source. Sur les 5,5 millions de tonnes de blé importées en totalité par le Maroc après la chute de la récolte de la saison 2016/2017, la Russie a contribué à hauteur de 18%, soit la même part que celle exportée par l’Ukraine. Ces deux pays viennent juste derrière l’Union européenne (31%), devançant les Etats-Unis, quatrième exportateur de blé à destination du Maroc, avec une part d'exportation de 16%.