Décidément, l’Afrique souffle le chaud et le froid sur Maroc Telecom. Les filiales de l’opérateur sur le continent contribuent à la fois à la croissance de ses revenus, mais aussi à la baisse de ses bénéfices. Explications.
Confronté à une forte concurrence sur le marché national, conjuguée à la saturation du marché du mobile, l’opérateur historique s’en est remis à ses filiales africaines pour améliorer ses revenus. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe a ainsi progressé de 17% en 2015 pour s’établir à plus de 34 milliards de DH, grâce principalement à l’intégration de six nouvelles filiales dans les comptes de l’exercice.
En janvier 2015, Maroc Telecom avait en effet finalisé la reprise de certaines filiales d’Etisalat au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en République Centre-africaine et au Togo. La consolidation de leurs réalisations dans les comptes de Maroc Telecom se traduit donc logiquement par une hausse importante du chiffre d’affaires du groupe. A l’exclusion de ses filiales, la hausse du chiffre d’affaires se limite à 1,6% à périmètre constant.
Cependant, si cette opération a renforcé les revenus de l’opérateur, elle a aussi induit une baisse de ses bénéfices, puisque Maroc Telecom a dû débourser 457 millions d’euros pour récupérer les six filiales. Ce qui explique pourquoi le résultat net part de groupe d’IAM ressort en baisse de 4,1% à seulement 5,6 milliards de DH. Et comme souvent, la direction du groupe proposera à la prochaine AGO la distribution de ce montant comme dividende. De quoi injecter dans les caisses des actionnaires, dont l’Etat marocain, quelque 6,36 DH par action.
A noter enfin: le parc des clients du groupe Maroc Telecom a atteint 51 millions de clients à fin 2015, soit une progression de 26% du nombre d’abonnés dans les 10 pays africains où il est présent.