Maroc Telecom renoue avec la croissance et affiche un chiffre d’affaires de 25,5 milliards de DH à fin septembre 2015, en hausse de près de 20%. Selon L’Economiste, dans son édition de ce mardi 27 octobre, «les fondamentaux du groupe restent relativement solides avec une marge brute d’exploitation maintenue au-dessus de 50%». Sauf que l’activité au Maroc et l’intégration des six nouvelles filiales africaines (Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Niger, Centrafrique, Togo) ont entraîné une baisse de 4,9 points. Justement, l’activité au Maroc semble saturée pour l’opérateur. Son chiffre d’affaires est d’ailleurs en légère baisse de 0,2%, à près de 16 milliards de DH. «La baisse des revenus des services mobiles a été en partie contenue par une croissance de 9,42% du chiffre d’affaires dans les activités fixe et Internet qui atteignent 6,5 milliards de DH».
L’opérateur mise aujourd’hui sur un renforcement de sa base clientèle sur la partie à plus forte valeur ajoutée, la 4G. Cette dernière, qui représente, avec la clientèle 3G, un portefeuille de 6,4 millions de relations à fin septembre (+44,5%), pèse déjà 34% du parc client mobile au Maroc. L’exacerbation de la concurrence a été bénéfique au consommateur, avec la poursuite de la baisse des tarifs moyens. La généralisation de la tarification à la seconde dans le mobile y est pour beaucoup. Le revenu mensuel moyen par client est d’ailleurs en continuelle baisse chez IAM. «Il s’est établi à 63,6 DH à fin septembre 2015 en retrait de 2,9 DH par rapport à la même période de l’année dernière».
Si, sur le plan domestique, l’opérateur historique semble légèrement souffrir, il faut dire qu’il assure plutôt bien à l’international. «Les filiales africaines ont généré un revenu de 10,22 milliards de DH, soit un bond de 60%». La forte croissance des revenus des filiales historiques (+7,9%), combinée à celle des entités nouvellement acquises (+4,6%), en est la principale cause. Et si, au niveau de l’activité, l’intégration de ces 6 filiales a entraîné une baisse, elle a en revanche contribué à la hausse de 31% du résultat brut d’exploitation à 8 milliards de DH. D’où une marge d’Ebitda de 39,5%, en baisse de 9 points à cause de l’effet dilutif de l’entrée des filiales d’Etisalat dans le périmètre de consolidation. Ces dernières opèrent dans des marchés où le taux de pénétration demeure très faible, comme au Niger ou encore en Centrafrique (29%). Sur une base comparable, la marge brute évolue de 0,8 point malgré l’impact de l’instauration de nouvelles taxes au Mali, en Mauritanie et au Bénin.