Les réactions des officiels marocains suite à l'adoption par la Commission de l'agriculture du Parlement européen d'un nouveau système de prix d'entrée des fruits et légumes marocains sur le marché européen se multiplient. Après la convocation de l'ambassadeur de l'Union européenne à Rabat, Rupert Joy, par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, c'est au tour d'Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de réagir. "C'est une relation de confiance et de partenariat durable qui est mise à mal", souligne Akhannouch dans un communiqué. "C'est une démarche aussi étonnante qu'incompréhensible de la part d'un partenaire historique tel que l'Union européenne", regrette le ministre de l'Agriculture.Akhannouch ne mâche pas ses mots et parle d'un "retour en arrière sur des négociations qui ont mobilisé pendant une longue période les responsables marocains et européens". Et de tirer la sonnette d'alarme sur l'impact de cette décision -si elle est adoptée par le Parlement européen- sur le secteur des fruits et légumes marocain, particulièrement celui de la tomate qui est conditionné par un système de commercialisation à l'export très contraignant. "Le secteur de la tomate risque tout bonnement de s'effondrer", avance Akhannouch.
Par Mohamed Darouiche
Le 11/04/2014 à 13h01