Cette réunion de trois jours intervient en exécution des accords de coopération signés entre le gouvernement marocain avec les gouvernements de la Région wallonne et de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, le 26 octobre 1999, et avec le Collège de la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles Capitale, le 16 juillet 2002.
A l’ouverture de cette session, coprésidée du côté marocain par la directrice de la coopération et de l’action culturelles au ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nadia El Hnot, et du côté belge par l’administratrice générale de Wallonie-Bruxelles International (WBI), Pascale Delcomminette, les deux parties ont souligné l’excellence de la coopération bilatérale actuelle et leur volonté de la renforcer davantage.
Pascale Delcomminette a mis en exergue l’importance et la diversification de la coopération du Maroc avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la Commission communautaire de la région de Bruxelles capitale, insistant sur le caractère privilégié de cette coopération, fondée sur le partage des valeurs universelles de liberté, de démocratie, de justice, de droit et de solidarité.
Elle a assuré que le Maroc occupe "une place de premier plan" parmi les 11 pays prioritaires de la politique de coopération de Wallonie-Bruxelles avec les pays du Sud, une importance confirmée, a-t-elle dit, par les visites ministérielles au Maroc du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, en 2015 et 2017, et du ministre-président de la Wallonie, Paul Magnette, en 2016.
L’administratrice générale de Wallonie-Bruxelles International a mis l’accent notamment sur l’importance du dialogue interculturel dans les relations entre Wallonie-Bruxelles et le Maroc, citant parmi les initiatives engagées dans ce sens, "Daba Maroc", un projet multidisciplinaire mettant en évidence l'art contemporain marocain (2012), la commémoration des 50 ans de l’immigration marocaine en Belgique (2014), le programme Langue et Culture d’origine et la création des écoles à programme de la Fédération Wallonie Bruxelles.
Elle a souligné à cet égard que Wallonie-Bruxelles International a prévu de consacrer l’année 2018 pour mettre en lumière le dynamisme et la qualité des collaborations présentes et futures entre la Fédération Wallonie-Bruxelles et le royaume du Maroc, notant que durant toute l’année, l’ensemble des opérateurs et partenaires de Wallonie-Bruxelles International seront mobilisés pour organiser une série d’événements sur les deux territoires et renforcer ainsi les liens entre les citoyens belges francophones et marocains, ainsi qu’entre les deux gouvernements.
Ce programme sera couplé, a-t-elle précisé, à l’agence wallonne d’investissement (AWEX) qui fait du Maroc son marché prioritaire et pays cible pour l’année 2018 avec un nombre important d’actions spécifiques de promotion et prospection.
Par ailleurs, l’administratrice générale de WBI a rappelé les différents appels à projets dans le cadre de ses programmes de financement et de cofinancement spécifiques dont le Maroc est éligible, dont le Fonds de mobilité Maghreb, la coopération décentralisée, le fonds wallon de solidarité internationale pour l’eau.
Du côté marocain, Nadia El Hnot, s’est félicitée de la dimension opérationnelle qui caractérise la coopération maroco-wallone, notamment dans le domaine de l’éducation, citant, outre l’ouverture d’écoles belges au Maroc (après une première à Casablanca (2014), une autre ouvrira en septembre à Rabat), la nouvelle charte d’enseignement (2017-2022) en cours de signature. Cette charte traduit la volonté des deux parties de renforcer leur coopération et leur partenariat aux niveaux culturel et scolaire, a précisé Mme El Hnot qui insiste également sur l’importance particulière que revêt le dialogue interculturel dans les relations entre le Royaume et Wallonie-Bruxelles.
Elle a rappelé à cet égard les priorités des accords de coopération conclus entre le Maroc avec la Région wallonne et de la communauté française Wallonie-Bruxelles, et avec la Commission communautaire française de la Région de Bruxelles capitale, en l’occurrence le développement d’une coopération orientée vers la valorisation des ressources humaines, le partenariat entre administrations, institutions, associations, opérateurs économiques ou culturels ainsi que le dialogue interculturel.
Ces axes s'inscrivent en droite ligne avec l’Initiative nationale pour le développement humain lancée par le roi Mohammed VI en 2015, a fait remarquer Nadia El Hnot qui a saisi cette occasion pour mettre en exergue la dynamique de reformes que vit actuellement le Royaume dans différents domaines, sous l’impulsion du Souverain, en vue de la modernisation de l’administration, de l’éducation, de la justice, ainsi que la promotion de la régionalisation avancée et la mise en place d’un nouveau modèle de développement économique.
Conduite par Nadia El Hnot, la délégation marocaine à la 7e session de la commission mixte permanente Maroc/Wallonie-Bruxelles est composée de représentants de différents organismes et départements ministériels, dont ceux des Affaires étrangères et de la coopération internationale, de l’Education nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la Culture, de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, des Eaux et forêts et la lutte contre la désertification, en plus de l’Agence de l’Oriental et de l’Institut de l’information et de la communication (ISIC)