Le chantier de structuration des industries de matériaux de construction en écosystème doté d'un contrat de performance est enfin dans les starting-blocks. Cinq filières sont concernées, souligne L'Economiste dans son édition du 5 avril: le préfabriqué, la céramique, le marbre, l'acier et le ciment.Cet écosystème “va permettre une rupture avec les méthodes traditionnelles que chacun pouvait appliquer de son côté. Il vient aussi asseoir une vision de taille critique, pour essayer de faire face ensemble aux problématiques du secteur”, précise David Tolédano, président de la Fédération des matériaux de construction (FMC).
Cette prise en main intervient dans un contexte marqué par le gel des commandes dans l'immobilier, principal donneur d'ordre du secteur. S'y ajoute une conjoncture économique morose qui neutralise la visibilité. Sans compter l'inadéquation entre l'offre et la demande, ainsi que l'inquiétant rallongement des délais de paiement, la concurrence des opérateurs et fournisseurs internationaux au niveau des marchés du BTP, les dommages collatéraux et autres effets de dumping, qui représentent autant de freins.
C'est donc dans ce contexte de vulnérabilité que l'écosystème des matériaux de construction s'installe. La feuille de route se fixe des objectifs ambitieux à l'horizon 2020. L'opérationnalisation du contrat-performance devrait permettre la création de 28.000 emplois dont 16.000 directs. Si tout se passe comme prévu, la tutelle table sur 10,1 milliards de DH de chiffre d'affaires additionnels ou encore plus de 4,8 milliards de DH d'impact positif sur la balance commerciale, dont 3,5 milliards de DH liés aux exportations et 1,3 milliard à la substitution d'imports. S'ajoutent à cela des investissements escomptés de 2,75 milliards de DH.