Matériel roulant: le shopping de l'ONCF

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Revue de presseKiosque360. 15 milliards de DH, c'est le montant déboursé par l'exploitant national du réseau ferroviaire pour l'acquisition de 120 nouvelles rames. Une grosse somme, dont le paiement a été facilité par la loi de finances 2016.

Le 01/02/2016 à 01h58

L'Office national des chemins de fer (ONCF) s'apprête à lancer un gigantesque contrat de fourniture en matériel roulant destiné au trafic de voyageurs. Montant de la transaction: “quelque 1,5 milliard d'euros (15 milliards de DH”, selon une source de l'Economiste qui consacre un article à ce sujet dans son édition du 1er février. Il s'agit donc très certainement de l'un des plus gros morceaux du contrat-programme 2016-2020.

Plus concrètement, le marché porte sur l'acquisition de 120 nouvelles rames. L'opération sera étalée sur les dix prochaines années (2016-2025). L'objectif est bien évidemment d'étoffer le dispositif roulant de l'office sur les voies classiques, tout en étoffant l'offre LGV qui devrait se mettre en place dès 2018.

L'offre intervient d'ailleurs, justement, en plein contexte de préparation d'un second contrat-programme avec l'Etat pour la période 2016-2020. Si le montant global des investissements n'est pas encore dévoilé, il est aisé d'en savoir un peu plus sur les objectifs de cette nouvelle feuille de route. Celle-ci devrait en effet porter sur le renforcement de la capacité du réseau existant, ainsi que la poursuite des investissements du projet de ligne LGV. La réalisation de nouvelles sections, destinées à améliorer la connectivité entre les différents pôles économiques régionaux et à consolider l'offre logistique, est également au programme.

Dans tous les cas, l'ONCF n'aura aucun mal à négocier avec ses fournisseurs, en ce qui concerne le matériel roulant du moins. En effet, dans la loi de finances 2016, l'Etat a intégré une nouvelle disposition portant sur l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l'importation des trains et de matériel ferroviaire destinés au transport des voyageurs et de marchandises. Par ailleurs, l'augmentation des billets de train n'est pas anodine non plus, puisque le Maroc a besoin d'un bon recul financier.

Pour la seule année 2016, l'Office table ainsi sur un programme d'investissement de 10 milliards de DH. Sur le volet des infrastructures, l'Office vient de se voir approuver un prêt par la BAD de 112,3 millions de dollars (1 milliard de DH).

Par Fayçal Ismaili
Le 01/02/2016 à 01h58