De nouveaux éléments d’information sur le conflit commercial entre Mobilia et la société Sanro Immobilière. Selon des sources proches du distributeur de meubles en kit contactées par Le360, l’origine du conflit remonterait à quelques années lorsque Mobilia avait conclu un contrat de location d’un bien avec la société Sanro Immobilière. Le contrat en question prévoyait la prise en charge, par le locataire (Mobilia), des taxes d’édilité afférentes au bien.
Or, pendant trois à quatre ans, le propriétaire du bien n’aurait pas notifié à Mobilia les montants à régler. Résultat: la créance gonfle d’année en année pour atteindre un montant d’environ 120.000 DH. Selon les mêmes sources, cette créance aurait été réglée il y a quelques jours par la société auprès de l’huissier de justice. Sauf qu’entre temps, un document avait déjà été envoyé à différents créanciers, dont des banques, qui avaient un nantissement sur le fonds de commerce de Mobilia pour les prévenir d’une mise en vente d’une partie de celui-ci pour leur permettre, s’ils le souhaitent, de faire valoir leur droit de solliciter une vente judiciaire de l’ensemble des composants dudit fonds de commerce.
Pour ce qui est des autres saisies conservatoires inscrites dans le document dit «modèle J», délivré par le Registre de commerce, et qui sont relatives à des créances cumulées d'un montant de près de 13 millions DH, «il s’agit tout simplement d’un problème de mise à jour du fonds de commerce puisque ces créances ont été réglées mais sont toujours inscrites dans le modèle J», ajoute notre source auprès du distributeur. Et de préciser que «si ces créances n'avaient pas été réglées au bout d'un an, elles auraient fait l'objet de saisies executoires, ce qui n'a pas été le cas».
Est-ce à dire que Mobilia est en mauvaise posture? Apparemment non. Le360 a appris que les responsables de la société sont actuellement en négociations avancées avec un fonds d’investissement étranger pour une éventuelle prise de participation dans le capital. Si tout marche comme attendu, ce serait une solution à même de renforcer l'assise financière de la société et lui permettre de disposer de moyens suppélementaires pour mieux faire face à une concurrence de plus en plus rude sur ce marché.