Mobilité bancaire: de la théorie à la pratique

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Revue de presseKiosque360. En matière de mobilité bancaire, il semble y avoir un monde entre la théorie et la pratique. Les clients ne changent généralement de banque que lorsqu’ils veulent obtenir un crédit immobilier.

Le 16/11/2017 à 00h11

Le changement de banque n’est pas monnaie courante. L’Economiste affirme ainsi, dans son édition du 16 novembre, que l'absence d'outils permettant de comparer les banques obligent un certain nombre de candidats à la migration à ne pas bouger, sauf en cas de litige ou d'acquisition d'un logement. En effet, selon plusieurs opérateurs, le crédit immobilier ferait partie des principales raisons poussant le client à changer de banque. «L'achat d'un bien immobilier par crédit est un moment décisif pour s'interroger sur la relation avec sa banque», puisque le crédit scelle cette relation pour au moins 15 ans, explique le quotidien. 

Le journal constate d'ailleurs que «le rapport de force entre la banque et le client tend à s'équilibrer à mesure que la concurrence s'intensifie et que le client gagne en maturité». C’est justement dans ce contexte que les taux se sont réduits. Ils varient entre 4,5 et 5% pour les bons dossiers. Si ces niveaux de taux sont avantageux pour les primo-acquéreurs, ils le sont beaucoup moins pour les propriétaires qui désirent changer de banque. Et pour cause, «les prêts immobiliers ne sont pas transférables». Dans un contexte où chaque banque dispose de sa propre politique commerciale, l'obtention d'un prêt immobilier est généralement conditionnée à la domiciliation des revenus au sein de la banque créancière.

L’Economiste assure, cependant, qu’il existe des solutions pour changer de banque, en dépit de ces obstacles. La plus courante reste le rachat du crédit par la banque d'accueil.

Si, théoriquement, le dispositif de mobilité bancaire en vigueur depuis le début de l'année est censé faciliter la mutation, la pratique est tout autre puisque les banques ne communiquent que faiblement sur le dispositif. Le journal constate que les établissements de taille moyenne n’en profitent pas pour «bousculer les majors», estimant ainsi que les banques manquent d'agressivité au niveau du marketing. 

Par Rachid Al Arbi
Le 16/11/2017 à 00h11