Marrakech abritera, durant deux jours (les 22 et 23 février) le 13e rendez-vous de Cartes Afrique, qui connaîtra la participation du gotha du monde de l’ingénierie monétique africain. Dans son édition du 6 mars, L’Economiste rapporte que cette «plateforme est destinée à découvrir les stratégies de paiement et innovations technologiques adaptées à la région».
L’événement réunit, tous les ans, quelque 800 participants de plus de 50 pays: banques, établissements financiers, fintechs. Le journal parle même d’organismes gouvernementaux et, évidemment, de fournisseurs de solutions. L’édition de cette année devrait permettre «une immersion dans les technologies les plus en vue (systèmes d’identification, nouveaux canaux de paiements, digital banking, mobile payment et e-commerce)». Il sera aussi question de projection dans le futur avec des thématiques liées aux fintechs, à l'intelligence artificielle, à la technologie QR code...
L’enjeu de cette rencontre est également d’échanger des expertises et de faire le point sur l’avenir de la monétique, une industrie en pleine croissance en Afrique, même si les chiffres restent plus au moins insignifiants par rapport au reste du monde. Ceci dit, comme le rappelle L’Economiste, «le marché du paiement électronique a connu une croissance à deux chiffres». L’exemple du Maroc est assez caractéristique de cette évolution, puisque l’activité de la monétique est en forte croissance sur les 4 dernières années. En effet, le nombre de cartes émises avoisine les 14 millions, pour des transactions de plus 250 millions et un encours dépassant 212 milliards de dirhams.
Cela a été favorisé, comme le rapporte le quotidien, par les campagnes de communication, de promotion et de sensibilisation du CMI, des banques, des systèmes internationaux comme Visa ou Mastercard. Les baisses de commission à la faveur des commerçants sont aussi pour beaucoup dans cette multiplication de l’utilisation des cartes. Toujours est-il que, constate le quotidien, la marge de progression reste importante, 90% des transactions étant encore effectuées en cash.