Les investissements des MRE au Maroc ne créent pas assez de valeur ajoutée. Telle est la conclusion que nous livre l’Economiste, dans son édition de ce vendredi 12 août où il consacre un article aux résultats de l’étude du ministère chargé des MRE.En effet, les chiffres du département d’Anis Birou font ressortir que le secteur immobilier reste celui où les MRE investissent le plus au Maroc. Ce secteur capte à lui seul près de 40% des fonds de la diaspora. L’agriculture et l’achat de terrains agricoles viennent au deuxième rang, avec une part de 25%, tandis que le commerce vient en troisième place, avec 22%.
Malgré la forte prédominance de ces secteurs, l’étude a permis de relever que de nouvelles initiatives ont été entreprises par des MRE dans des secteurs où leur présence est assez récente. C’est le cas, par exemple, de l’industrie, du tourisme et du secteur du développement durable. Cependant, à ce jour, ces secteurs ne s’accaparent qu’une timide part dans le montant global des transferts de fonds effectués par les Marocains du monde en ceci qu'ils ne dépassent guère les 7%, selon le ministère de tutelle.
Bien entendu, une grande partie des transferts émane du pays où il existe la plus forte communauté marocaine, à savoir la France, qui assure la moitié des transferts comptabilisés, soit plus de 70 milliards de DH par an.
Par ailleurs, le ministère en charge des MRE confirme que cette communauté continue de faire confiance à son pays, avec des transferts qui ont poursuivi leur trend haussier durant le premier semestre 2016. Près de 30 milliards de DH auraient déjà été transférés au Maroc à fin juin dernier, contre à peine 27 milliards de DH à la même période de l’année dernière.