L'adoption de la nouvelle charte de l’investissement serait toute proche. Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO rapporte que le Roi a présidé une séance de travail consacrée au sujet, mercredi dernier. Une séance, au cours de laquelle les grandes lignes du projet, qui s’inscrit dans l’esprit et l’ambition du Nouveau modèle de développement (NMD), lui ont été exposées. Le quotidien note que "la principale ambition de la future charte est d’inverser la tendance actuelle où l’investissement privé représente moins d’un tiers du total". L'objectif est de passer à 2/3 à l’horizon 2035. Cela nécessitera "la création d’emplois, la promotion d’un développement équitable des territoires et la priorisation des secteurs porteurs pour l’économie nationale".
Pour ce faire, "le projet prévoit un dispositif de soutien composé de primes communes, pour soutenir les investissements en ligne avec les orientations royales, les objectifs du NMD et les priorités fixées par le gouvernement ; une prime territoriale additionnelle, visant à encourager l’investissement dans les provinces les moins favorisées ; une prime sectorielle additionnelle, autant d'incitations destinées à dynamiser les secteurs porteurs".
Des mesures d’appui exclusives aux projets à caractère stratégique tels que les industries de la défense et pharmaceutique, dans le cadre de la Commission nationale des investissements, sont également prévues. Le journal parle aussi de déploiement d'un dispositif de soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises, et un autre pour développer les investissements marocains à l’étranger.
Le quotidien rappelle que le Roi a donné trois instructions: préparer les détails de mise en œuvre de la nouvelle charte de l’investissement, associer, dès à présent, les opérateurs privés au processus de mise en œuvre de la charte et lancer un appel à la réflexion sur les mécanismes de gouvernance à mettre en place pour assurer le suivi régulier de l’exécution des investissements sur le terrain.
Dans ce cadre, Les Inspirations ECO révèle que la CGEM a déjà préparé deux propositions: "mettre en place deux nouveaux mécanismes d’accompagnement intégrés au profit des TPME". Dans un premier temps, "la CGEM suggère de doter le Maroc d’un Small Business Act (SBA), pour refondre le cadre juridique et institutionnel de la TPME qui assurera la mise en place de structures en charge de la promotion de la TPME, l’octroi de mesures incitatives ainsi que la facilitation d’accès aux marchés publics".
Deuxièmement, "il s'agit de faire évoluer la CCG (actuellement SNGFE) vers une banque publique d’investissement orientée TPME, s’appuyant sur les mécanismes existants (p.ex. Finéa, Maroc PME) pour offrir des solutions de financement innovantes et adaptées aux besoins des différentes catégories de TPME (crédit, garantie, aides à l’innovation, fonds propres), ainsi qu’un service d’accompagnement de proximité".