L’OCP a bouclé l’année 2014 sur une note très positive dans la mesure où tous les indicateurs sont au vert: du chiffre d’affaires aux exportations en passant par les investissements, écrit le journal Les Eco dans son numéro du lundi 12 janvier. Pour les performances du groupe phosphatier, la publication consacre un dossier dans lequel elle relève que le chiffre d’affaires OCP s’inscrit en hausse durant le troisième trimestre de 2014 pour se situer à près de 1,4 milliard de dollars US soit une augmentation de 14% par rapport à la même période de l’année 2013 (1,2 milliard de dollars US). Durant les 9 premiers mois de 2014, ce chiffre d’affaires s’établit à 3,75 milliards de dollars US contre 3,65 milliards de dollars US, soit une hausse de 3%, constate Les Eco qui note que le résultat d’exploitation s’est établi à 469 millions de dollars US au troisième trimestre 2014, contre 408 millions de dollars en 2013, en augmentation de 15%.
Sur les premiers mois de l’année 2014, le résultat d’exploitation s’inscrit à 1,35 milliard de dollars en légère augmentation par rapport à la même période de 2013. Ces chiffres sont en accord avec les annonces et les prévisions de la stratégie industrielle du groupe notamment sur le marché des engrais. S’agissant des exportations de l’Office en engrais, elles ont progressé de 45% en 2014, ce qui conforte la stratégie internationale de l’OCP et renforce son leadership mondial, ajoute le journal, faisant savoir que les 9 premiers de 2014 ont été l’occasion de poursuivre le programme d’investissement de l’OCP en phase avec les annonces effectuées lors de la publication des précédents résultats. Au registre des exportations du groupe vers les différents pays du continent africain, le journal précise que celles-ci ont doublé entre septembre 2013 et la même période de 2014. Il s’agit principalement d’engrais phosphatés développés spécifiquement pour les sols et les cultures agricoles africaines. Le groupe a annoncé une ligne de production dédiée exclusivement au continent africain en vue d’accompagner les perspectives de développement agricole. Ces capacités de production en nette progression permettront de répondre à la demande mondiale, africaine comprise, poursuit encore la publication.
Pour ce qui est des grands projets de développement industriel de l’OCP lancés à Jorf Lasfar, les Eco cite l’introduction de la technologie du Slurry pipline qui a révolutionné le transport des phosphates et transformé en profondeur la chaine de valeur industrielle du groupe, en faisant évoluer le transport du phosphate à un mode totalement intégré de la pulpe de phosphate entre le site minier de Khouribga et le site industriel de Jorf Lasfar. Ce sont 38 millions de tonnes de phosphates qui seront ainsi acheminés vers les unités de valorisation de Jorf Lasfar, ajoute-t-il. Cette intégration entre l’amont et l’aval de la chaine de valeur permet d’accompagner le doublement des capacités de la mine et assurera une grande amélioration de la flexibilité de la Supply Chain tout en réduisant le coût du phosphate rendu à Jorf Lasfar, commente le journal.
Le partenariat sud-sud est un volet où l’OCP a amplement réussi sa stratégie. En effet, l’accord entre le Maroc et le Gabon en est l’expression la plus éloquente de ce créneau porteur. Ce partenariat à portée continentale dans l’objectif de contribuer à la révolution verte africaine, nécessitera une utilisation de plus de 10 millions de tonnes d’engrais phosphatés dans les prochaines années. Selon la publication, le protocole d’accord préliminaire prévoit la mise en commun d’actifs industriels: Au Gabon, une unité de production d’ammoniaque, à partir du gaz gabonais et une unité de production d’engrais phosphatés ; tandis qu’au Maroc, deux unités de production d’acide phosphorique à partir du phosphate marocain et une unité de production d’engrais phosphatés ont été lancées. La capacité totale de production des deux complexes intégrés sera de l’ordre de 2 millions de tonnes d’engrais, tient à préciser les Eco.