Cette production résulte d'une superficie céréalière semée au titre de la campagne 2021-2022
de 3,6 millions d'hectares des 3 espèces de céréales, précise le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Par espèce, la production céréalière prévisionnelle a atteint 17,6 Mqx de blé tendre, 7,5 Mqx de blé dur et 6,9 Mqx d'orge, fait savoir le ministère, ajoutant que plus de 60% de la production proviennent des zones favorables des régions de Fès-Meknès et de Rabat-Salé-Kénitra.
Les céréales en zones irriguées n’ont contribué qu'à environ 20% de la production globale, en raison d’une part de la superficie irriguée limitée en céréales et d’autre part des restrictions d’irrigation dans les périmètres de la grande hydraulique, fait observer la même source.
Par ailleurs, le ministère souligne que la campagne agricole 2021-2022 a enregistré une pluviométrie qui a atteint 188 mm à fin avril 2022, soit une baisse de 42% par rapport à la moyenne des 30 dernières années (327 mm) et de 35% par rapport à la campagne précédente (289 mm) à la même date.
Outre la faiblesse des précipitations et leur retard, le profil pluviométrique a également été caractérisé par une mauvaise répartition temporelle et territoriale. Près de 55% du cumul pluviométrique a eu lieu aux mois de mars et avril et moins d’un tiers des précipitations ont eu lieu durant les mois de novembre et décembre.
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«La très faible pluviométrie, voire son absence dans plusieurs régions durant les mois de janvier et février, a engendré un stress affectant le couvert végétal et un retard de croissance des cultures d’automne, notamment les céréales», indique le ministère.
Cette période, poursuit-il, a coïncidé avec le stade de tallage des céréales, un stade de développement déterminant pour les rendements de ces cultures, notant que, par conséquent, ce stress a induit une baisse des rendements plus ou moins importante selon les régions allant jusqu’à la perte des superficies dans certaines zones. «C’est en zones bour favorables du nord du pays que les céréales ont connu une bonne reprise au printemps après les précipitations de mars et avril, entraînant un rattrapage en matière de productivité», relève le ministère.
Et d'ajouter que le suivi par images satellitaires du couvert végétal montre des profils de végétation qui se rapprochent globalement de la campagne agricole 2015-2016.
En dehors des céréales, les autres cultures affichent un état favorable. En effet, de manière globale, les pluies cumulées depuis le début de mars ont contribué au rétablissement du couvert végétal à niveau normal et assuré le bon déroulement des cultures printanières.
Ainsi, il est prévu que la betterave à sucre, dont la récolte vient de démarrer dans plusieurs régions, enregistre de bonnes performances de rendement. Les agrumes, les oliviers et les rosacées en stade de floraison affichent de bonnes perspectives de production, bien qu’elles restent tributaires de l’évolution des conditions météorologiques, particulièrement les températures du mois de mai et juin.
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Par ailleurs, ce dernier épisode pluvieux de mars et avril a favorisé une bonne installation des cultures de printemps et des cultures maraichères de saison, ainsi que leur évolution dans des conditions favorables.
Les exportations ont enregistré une bonne croissance, fait savoir le communiqué, ajoutant que les exportations des agrumes durant la campagne en cours ont connu une hausse remarquable par rapport à la campagne précédente, atteignant 711.000 tonnes, contre 549.000 tonnes la campagne précédente, soit une hausse de 30%.
De même, des performances positives ont été observées pour les exportations des fruits et légumes avec un volume exporté dépassant 1,5 million de tonnes, soit une hausse de 16% par rapport à la dernière campagne. Cette bonne performance est due notamment à la hausse des exportations des légumes divers (+11%) et des fruits divers (+63%) en particulier le raisin, la pêche, la nectarine, l'avocat, l'abricot et le melon bio.
Par ailleurs, le communiqué souligne que la situation du secteur de l’élevage, grâce à l’appui apporté aux éleveurs par le programme exceptionnel de réduction de l’impact du déficit pluviométrique, et l’amélioration des parcours et des ressources fourragères de la saison printanière, s’est nettement redressée permettant le maintien de la performance du secteur dans sa globalité.