Les agrégats financiers et de gestion de l'Office ont dépassé les prévisions budgétaires avec un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de dirhams (MMDH) (+1%), une valeur ajoutée de 2,5 MMDH (+3%) et une capacité d’autofinancement de 673 MDH (+5,8%), a fait savoir l'Office dans un communiqué rendu public à l'issue de son conseil d'administration, tenu vendredi 14 juillet, à Rabat, sous la présidence d'Abdelkader Amara, ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau.
"L’Office a continué à jouer son rôle de transporteur de référence et d’acteur économique de choix comme en témoignent quelques indicateurs révélateurs: près de 40 millions de voyageurs transportés, plus de 28 millions de tonnes de marchandises acheminées, environ 5,8 MMDH d’investissements réalisés et un gain substantiel pour la collectivité estimé à 2,5 MMDH grâce à l’utilisation du train", a fait valoir Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l'ONCF, cité par le communiqué.
Abordant les moments forts ayant marqué cet exercice achevé sous le signe de "l’engagement et de la persévérance sur la voie de la concrétisation des projets structurants ayant atteint un stade culminant en matière de leur réalisation", Rabie Khlie a noté que l’année 2016 a été marquée par des événements phares, tel que le lancement par le roi Mohammed VI du projet de construction de la nouvelle gare de Rabat Agdal et l’inauguration par le prince Moulay Rachid du Train du Climat dans le cadre de la participation de l’ONCF à la COP22.
A cela s’ajoute la réalisation, pour la première fois par l’Office de son bilan carbone, conjugué avec le chantier de certification ISO 50001 (efficacité énergétique) et ISO 14 001 (environnement) conformément à sa nouvelle stratégie de développement durable, a ajouté le directeur général.
Il a précisé que de telles performances ont été adossées à un programme d’investissement "ayant atteint sa vitesse de croisière, faisant aujourd’hui du réseau ferré national un chantier à ciel ouvert de Tanger à Marrakech et sans précédent dans l’histoire des chemins de fer de notre pays".
Pour sa part, Abdelkader Amara a souligné que le royaume s’inscrit dans une dynamique de développement de l’armature des différentes infrastructures de transport tous modes confondus, eu égard à la politique des grands chantiers, initiée sous l’impulsion du souverain, précisant que cette dynamique de transformation concerne aussi le secteur ferroviaire comme en attestent les multiples projets structurants en cours.
De même, le ministre n’a pas manqué de noter que le mode ferroviaire est appelé à se développer compte tenu des projets en cours au regard de sa portée socio-économique et de ses atouts indéniables pour la collectivité. Il s’agit de lui permettre de jouer pleinement son rôle de locomotive, face à l’évolution sans cesse croissante des besoins de déplacement, au service d’une mobilité durable des personnes et des biens.
Par ailleurs, Abdelkader Amara a insisté sur les efforts considérables déployés par le personnel de l’Office pour mener à bien les projets structurants initiés et à leur tête le projet de la ligne à grande vitesse, et veiller sur l’amélioration de la qualité de service malgré les perturbations qui peuvent survenir suite aux travaux du triplement et du doublement de plusieurs lignes et la construction de nouvelles gares ferroviaires modernes.
Il a également évoqué que les incidents isolés, sur lesquels l’Office veille à travers ses communiqués à en expliquer les raisons et à s’en excuser, "ne devraient pas impacter l’image de l’Office en tant qu’établissement public national ambitieux participant à l’effort de construction d’infrastructures modernes dans notre pays", a rapporté le communiqué.
Actuellement en phase d’achèvement, le programme d'investissement de l'Office comporte notamment le projet de construction de la ligne à grande vitesse reliant Tanger à Casablanca, le triplement de la voie ferrée entre Kénitra et Casablanca, le doublement complet de la ligne Casablanca-Marrakech, le remaniement des installations ferroviaires au sein de l’agglomération de Casablanca, la modernisation des installations de signalisation à travers le réseau, la réhabilitation du tunnel ferroviaire reliant Salé à Rabat, ou encore la construction de nouvelles gares ferroviaires, a relevé le communiqué.
Dès leur mise en service, ces projets structurants ne manqueront pas à partir de 2018 d’améliorer, voire métamorphoser la configuration du réseau ferré national dans l’objectif de transformer complètement l’offre ferroviaire, de renforcer la sécurité, d’améliorer la qualité de service et de rapprocher les villes en réduisant les temps de parcours, a souligné le communiqué.
Il a également jeté la lumière sur l’impact de ces projets sur le développement d’un écosystème autour du ferroviaire tout en dynamisant les activités des entreprises marocaines et contribuant à la création de la valeur et de l’emploi durable.
En attendant la mise en service de ces projets dès 2018, Rabie Khlie a indiqué, à cette occasion, que "la préoccupation majeure de l’ONCF demeure la mobilisation totale de l’ensemble de ses moyens pour minimiser les impacts de ces grands travaux qui sont menés à un rythme accéléré. D’autant plus que l’Office a fait le choix volontariste de conduire ces chantiers avec le mot d’ordre: maintenir l’offre presque au même niveau, veiller à garantir le niveau de sécurité exigé et limiter, autant que possible, l’impact des chantiers sur la qualité du service".
En ce qui concerne les perspectives de développement du secteur ferroviaire national, le directeur général a présenté les conclusions des études prospectives visant à arrêter la feuille de route pour les années à venir, tout en assurant l’ancrage stratégique du ferroviaire arrimé à la politique gouvernementale assignée au secteur du transport, avec l’ambition d’accompagner efficacement la dynamique du royaume conduite sous la vision éclairée du souverain, a indiqué le communiqué.