Dix huit mois après la mise en place du contrat programme entre l’Etat et l’ONEE, l’heure a sonné pour dresser un premier bilan. L'hébdomadaire “La Vie Eco”, qui a eu accès à une présentation interne du bilan sur cette première année, s’est prêté à l’exercice dans son édition du vendredi 27 novembre.
On apprend ainsi que la mise en œuvre des mesures internes de l’office avance à grands pas: l’ONEE affiche sur cet axe un taux de réalisation de 88% dans la branche électricité et 68% pour le secteur de l’eau. L’ONEE a pris dans le cadre de ce contrat programme, des engagements portant entre autres, sur la maîtrise de la demande d’électricité et d’eau potable ainsi que la poursuite de la réalisation de son plan d’investissement.
Dans ce registre, le budget d’investissement dédié à la branche électricité pour les années 2015 et 2016 a été respectivement de 6,3 et 7,7 milliards de dirhams. Cela a permis d’assurer, à fin juin 2015, une capacité de production additionnelle de 1.002 MW.
L’Office a également tenu ses engagements en ce qui concerne la réduction de la part du fioul dans le bouquet énergétique: cette matière n’a représenté que 4,1% durant les six premiers mois de l’année, contre une prévision de 12,7%.
Il n’empêche que de nombreux obstacles se dressent contre le respect du calendrier de ce contrat programme qui court jusqu’en 2017. Selon “La Vie Eco”, ces problèmes ne peuvent se résoudre que par une forte implication de l’Etat, notamment en matière de mobilisation du foncier devant abriter les projets futurs de l’Office et l’accélération du déblocage de ses contributions financières. L’Etat n’a versé à fin juin que 33% des subventions programmées, soit à peine 1,7 milliard de dirhams.
L’Exécutif doit aussi procéder à l’augmentation de la TVA sur l’eau potable et au remboursement du crédit TVA de l’ONEE. C’est le seul moyen à même de rééquilibrer la situation financière de cet établissement qui affiche, à fin juin, un déficit de 1,5 milliard de dirhams et une trésorerie négative de 7,3 milliards.