Rififi autour du projet de code de la mutualité, adopté le 2 août à l’unanimité par la première Chambre! Abdessalam Seddiki, ministre de l’Emploi et des affaires sociales, n’hésite pas, dans les colonnes de L’Economiste, de qualifier cette décision de «dérive inexplicable». En effet, cette version new-look du texte «autorise les mutuelles à posséder des centres de protection de l’enfance, de la famille, des personnes âgées ou ayant des besoins particuliers, mais leur interdit de gérer directement des centres de soins, des unités d’approvisionnement en médicaments ou d’équipements médicaux...». Le journal estime ainsi, dans son édition du jeudi 4 août, que les députés auront finalement fléchi devant les lobbies des médecins, dentistes et pharmaciens qui ont fortement milité pour supprimer la mesure autorisant les mutuelles à ouvrir et gérer des centres de diagnostic, de soins, d’hospitalisation et de rééducation, de pharmacies…
Il existe actuellement 125 unités de soins employant 106 médecins, 462 cadres paramédicaux, 100 salariés administratifs. Ces unités accueillent chaque année plus d’un demi-million de bénéficiaires parmi les fonctionnaires et leur famille.
Pour éviter d’être dans l’illégalité ou menacées de fermeture, les mutuelles sont dans l’obligation de créer des structures indépendantes chargées de gérer uniquement les unités de soins. «Outre l’OMFAM, deux autres mutuelles (AMODEP et Forces auxiliaires) ont également créé des structures indépendantes. La MGEM et la mutuelle de la police sont en train de se mettre en conformité. Deux autres ne tarderont pas à leur emboîter le pas». Il ne reste que la MGPAP!