Le secteur de la pêche au poulpe reprend des couleurs après des années de traversée du désert. En effet, le quotidien l’Economiste, qui revient sur le sujet dans son édition du lundi 29 août, précise que la pêche au poulpe, après avoir été au bord de l’effondrement, est en bonne voie pour réussir son plan d’aménagement démarré en 2004, sous l’ère de Driss Jettou.
A cette époque, le gouvernement avait décidé de réduire le volume des captures autorisées de 118.000 en 2002 à 20.000 tonnes en 2004. L’objectif était d’assurer une gestion durable de cette ressource fortement demandée à l’export. Aujourd’hui encore, la pêche au poulpe est ponctuée par deux périodes de repos biologique (du 1er mars au 30 avril et du 1er septembre au 30 novembre).
Cette stratégie a donc permis de redonner vie à l’activité. Selon l’Economiste, en 2015, le volume des captures autorisées a été de plus de 58.000 tonnes, ce qui a permis aux professionnels du secteur de reprendre confiance en l’avenir.
«Le plan d’aménagement de la pêcherie céphalopodière est une success story. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été étendu aux crevettes, au merlu, aux petits pélagiques, algues, corail,… Aujourd’hui, nous sommes à mi-chemin du rétablissement de la pêcherie poulpière», explique Abdelbaset Achiq, vice-président de la Fédération des pêches maritimes/CGEM, cité par le journal.
Rien n’est donc encore gagné pour cette pêche qui a tant souffert par le passé, comme le souligne Abderrahmane El Yazidi, coordonnateur du collectif «Pêche et développement durable»: «11 ans après la mise en œuvre du plan d’aménagement, la situation reste fragile. L’un des principaux dangers qui menacent l’activité reste le braconnage pendant les arrêts de pêche et le détournement de captures via des circuits informels», a-t-il ainsi déclaré à L'Economiste.
Il faut préciser que le Maroc est le troisième exportateur mondial de poulpe, après la Chine et le Japon. En 2015, l’exportation de 60.000 tonnes de poulpe a rapporté 4,85 milliards de dirhams.