Tous les marchés ont les yeux rivés sur le Sommet de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) qui se tient ce jeudi 2 juin à Vienne, la capitale autrichienne.
Il est peu probable que les membres du cartel parviennent à un accord sur un gel de la production. Nombre de spécialistes estiment que le retour à 50 dollars le baril (il a même dépassé ce seuil avant de se ressaisir en fin de semaine dernière) pourrait valider la stratégie de production élevée de l’OPEP.
A la différence de l’Algérie et certains petits producteurs qui revendiquent une baisse de la production -en vue de favoriser une remontée des cours du pétrole-, l’Arabie saoudite et l’Iran tiennent à maintenir leurs parts de marché.
L’Arabie saoudite, membre dominant du Cartel, ne donne aucun signe de vouloir réduire sa production, face à l’Iran, autre membre de l’OPEP et grand rival régional de Ryad, qui affiche sa volonté d’accélérer la sienne.
La production pétrolière iranienne a atteint, d’après le ministre iranien, 3,8 millions de barils par jour (mbj) de pétrole et compte franchir la barre des 4 mbj très prochainement.
Pour rappel, le cartel, formé de 13 pays qui produisent environ un tiers de la production mondiale, a pompé quelque 32,3 mbj au premier trimestre 2016. L’Arabie saoudite, à elle seule, assurait un peu plus de 10 mbj.
Les petits producteurs, qui ont beaucoup souffert de la chute des cours, depuis deux ans, appellent à une limitation concertée de la production.
Le ministre algérien du Pétrole Salah Khebri, partisan d’un gel, notait que le marché est en voie de rééquilibrage, mais espère voir l’OPEP faire des efforts.