Alors que le Cherry Bossom, qui transportait 55.000 tonnes de phosphates marocains à destination de la Nouvelle-Zélande, est toujours amarré à Port Elisabeth, des médias étrangers rapportent qu'une société veut surfer sur la vague pour relancer des projets phosphatiers jusque-là bloqués.
Chakham Rock Phosphate, qui dispose d’une licence d’exploitation minière au large des côtes néo-zélandaises, avait déposé une demande d’autorisation pour exploiter d’importants gisements de phosphate. Mais les autorités environnementales du pays s'y étaient opposées en 2015.
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Selon Chakham Rock Phosphate, le fait que le Cherry Bossom se retrouve aujourd’hui bloqué avec une quantité de phosphate représentant le huitième des besoins de ce pays, n'est pas sans conséquence. L'entreprise veut faire valoir le risque que cela représente sur l’approvisionnement du pays pour pousser les autorités locales à débloquer son projet et lui permettre de produire du phosphate localement.
Pour renforcer son dossier, la société souhaite convaincre les autorités que la production locale serait moins coûteuse que l’importation de phosphate du Maroc qui s'accompagne d’importants frais de transport.
Cet argument suffira-t-il à relancer le projet? Rien n’est sûr, surtout dans un pays comme la Nouvelle-Zélande où le respect de l’environnement marin est considéré comme une priorité. En outre, il n'est pas dit que les coûts d'exploitation de ces gisements seraient acceptables.