Un label pour lutter contre les pièces de rechange automobiles contrefaites. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’une certification dénommée "Salamatouna" sera attribuée aux magasins commercialisant uniquement des produits authentiques après un audit de contrôle». Ce label sera imposé à tous les fabricants, distributeurs, importateurs, détaillants ou grossistes commercialisant des pièces automobiles ou destinées à tout autre véhicule (motocycles, poids lourds...).
La demande de labellisation se fait via la plateforme www.salamatouna.ma. Mais il faudra surtout, comme l’indique le journal, s'engager par écrit à ne vendre que des pièces détachées authentiques conformes aux dispositions du cahier des charges du label. La liste des points de vente certifiés par le Comité de labellisation sera diffusée régulièrement par l’Institut marocain de normalisation (Imanor). C’est ce même Comité qui peut prononcer des sanctions contre les contrevenants et demander des contrôles de la marque auprès des instances concernées. En cas de violation, il a la possibilité de saisir le Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon.
Le label «Salamatouna» peut être utilisé sur tous les documents administratifs et comptables, l’emballage et les véhicules des distributeurs qui bénéficieront de séances de formation continue offertes, notamment, par l’Institut de formation aux métiers de l’industrie automobile (IFMIA). Le label n’est attribué qu’après un audit au cours duquel les distributeurs doivent présenter un dossier complet sur l’origine des pièces vendues. S’il n’existe pas de normes marocaines, il faudra présenter un certificat d’homologation provenant du fabricant. «Un contrôle de suivi annuel est effectué pour s’assurer que le distributeur certifié respecte bien les engagements prévus par le règlement du label», annonce L’Economiste qui ajoute que des contrôles inopinés seront effectués.
Décrocher le label n’est pas gratuit. Il faudra s’acquitter de frais. A défaut, la certification sera retirée et les sanctions seront publiées. «L’utilisation du label malgré son retrait sera lui-même assimilé à une contrefaçon», avertit le journal.