Moulay Hafid Elalamy promet de lutter contre le trafic, la contrefaçon et le recyclage non contrôlé de la pièce de rechange. A ce propos, le ministre de l’Industrie a souligné que pas moins de 80.000 accidents, en 2016, avaient été enregistrés au Maroc, en partie à cause de pièces de rechange défaillantes. Ces pratiques affectent négativement le secteur de la pièce de rechange, devenu très dynamique ces dernières années.
Dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, le marché de la pièce de rechange réalise aujourd’hui plus de 10 milliards de dirhams de chiffre d’affaires. Cependant, il reste le deuxième secteur le plus touché par la contrefaçon, après celui du textile. Pour lutter contre ce fléau, dans le cadre d’une collaboration public-privé, le label «Salamatouna» a donc été mis en place. Il s’agit d’un système de labellisation du circuit de distribution des pièces de rechange automobiles.
Ce nouveau système permettra au consommateur de faire la différence entre la bonne et la mauvaise pièce. En effet, les entreprises intervenant dans le circuit de la distribution de la pièce de rechange répondent à un certain nombre de normes établies dans le cahier des charges de la marque collective de certification «Salamatouna». C’est l’Institut marocain de normalisation qui se charge d‘examiner les demandes pour les soumettre à un audit et s’assurer de la traçabilité et de la conformité de ces pièces aux normes de qualité. Mais c’est un comité de labellisation présidé par le ministère de l’Industrie qui octroie le label. Le comité peut aussi décider de retirer ou de suspendre le label en cas de non-respect des conditions définies dans le règlement d’usage.
