C’est un secret de polichinelle. Le plan Azur est loin d'avoir répondu aux attentes. L’Economiste, dans son édition du 1er septembre, ne mâche d'ailleurs pas ses mots et va jusqu’à le décrire comme un véritable fiasco.
Pour appuyer ce constat, le quotidien revient sur les chiffres du ministère du tourisme. Ce dernier reconnaît en effet qu’à fin juin dernier, le programme n’en était encore qu’à 6% de ses objectifs en matière de capacité litière à l’horizon 2020, du moins sur le segment résidentiel. Ce qui, précise le journal, ne représente finalement que 1576 lits contre près de 58.000 prévus d’ici quatre ans. C’est dire si le retard sera difficile à compenser.
Comment en est-on arrivé là? «Indépendamment des vicissitudes de la conjoncture internationale, nous avons pèché par excès de volontarisme, d’autant que les instruments de pilotage et de gouvernance nous ont cruellement fait défaut », avance un opérateur cité par l’Economiste.
Pour ce dernier, ainsi que pour plusieurs de ses confrères, le Maroc a peut-être voulu aller trop vite lorsqu’il a lancé son plan Azur. Prévoir plusieurs projets simultanés a ainsi été une mauvaise stratégie. Les défauts en matière de pilotage n’ont fait qu’aggraver la situation, surtout lorsque la crise internationale s'en est mêlée.
Aujourd’hui, force est de constater que les acquis sont extrêmement maigres. Taghazout n’affiche qu’une capacité de 720 lits alors que 7450 lits sont prévus à l'horizon 2020. Par ailleurs, pour la station Lixus, l’Economiste rapporte que la capacité actuelle ne représente que 6% de ce qui est prévu d’ici quatre ans. Pire encore, après le désengagement du groupe Alliances Développement, la tutelle doit trouver un nouvel investisseur prêt à prendre le risque de placer son argent dans cette station.Pour ce qui est de la station Mogador, le journal annonce, de même, un taux de réalisation d'à peine 7% des objectifs.A Saidia, la Plage blanche et Mazagan, on reste également loin du compte.