Alors que les débats autour du projet de loi de finances 2022 se poursuivent à la Chambre des conseillers, les économistes du parti de l’Istiqlal (PI, majorité), réunis au sein de l’AEI, publient, ce lundi 22 novembre, une série de recommandations adressées au gouvernement, visant à «enclencher, dès 2022, la mise en œuvre effective de la feuille de route du Nouveau modèle de développement».
Dans un communiqué, les économistes istiqlaliens, tout en se félicitant de «la grande portée sociale du PLF 2022», préconisent «plus de volontarisme en termes de croissance hors agriculture, de soutien aux secteurs en difficulté, de promotion de l’investissement, de régionalisation avancée et d’appui au pouvoir d’achat de la classe moyenne».
Les membres de l'AEI attirent notamment l’attention sur certains aspects du PLF 2022 qu’il convient de corriger, à l’image de «l’insuffisance des mesures fiscales et budgétaires au profit des secteurs fortement impactés par la crise actuelle».
Dans ce cadre, l’AEI préconise l’adoption de mesures d’appui aux secteurs fragilisés par la crise, notamment le tourisme, les activités culturelles et artisanales, l’habitat et certains secteurs exportateurs. L'Alliance recommande également l’organisation d'un salon mettant en valeur le Made in Morocco, dès 2022.
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Dans le même ordre d’idées, l’AIE invite le gouvernement à prendre les dispositions permettant aux sociétés de financement, notamment par leasing, de proroger de 24 mois les délais retenus, avant de procéder à la saisie des trois biens financés. Cette mesure à appliquer au cas par cas, explique le communiqué, devrait profiter aux entreprises impactées par la crise, notamment dans le tourisme, le transport des voyageurs et le bâtiment, en attendant la reprise.
Les autres mesures préconisées par l’AIE concernent la promotion de l’investissement, l’accélération de la régionalisation avancée et l’appui au pouvoir d’achat de la classe moyenne:
- accélérer la sortie de la charte de l’investissement; diversifier les outils et renforcer les moyens de promotion de l’offre Maroc auprès des investisseurs, nationaux et internationaux;
- assurer la réalisation, dans les délais, de la stratégie nationale de renforcement des ressources en eau potable et d’irrigation dans ses différentes composantes;
- actionner le contrat programme de l’agro-alimentaire et le plan logistique;
- opérationnaliser plus rapidement la régionalisation avancée, notamment en termes de déconcentration et d’allègement des procédures, permettant ainsi aux conseils régionaux de déployer leurs plans de développement dans les délais;
- inciter les régions à créer des fonds d’investissement régionaux comme outil d’encouragement des investissements directement productifs et créateurs d’emplois dans leurs territoires, à travers des partenariats public-privé;
- veiller à la réalisation effective des investissements publics, prévus dans le cadre du PLF 2022, notamment ceux qui ont un impact immédiat et direct sur la relance de la croissance économique et la création d’emplois;
- introduire et adopter les amendements permettant de protéger davantage le pouvoir d’achat des citoyens, notamment ceux de la classe moyenne, et la compétitivité des entreprises, contre les augmentations de prix.
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«Ces ajustements permettraient d’enclencher , dès 2022, la mise en œuvre effective de la feuille de route du Nouveau modèle de développement conformément aux hautes orientations royales», affirment les économistes istiqlaliens.
A titre de rappel, le PLF 2022 a été adopté, samedi 13 novembre 2021, par la Chambre des représentants, par 206 voix pour, 67 contre et aucune abstention. Sur les 129 amendements proposés, 20 ont été retirés et 31 acceptés. Le projet de loi a ensuite été déposé, le 15 novembre, à la Chambre des conseillers.