Le processus d’élaboration de la loi de finances 2023 est enclenché. L’argentière du Royaume, Nadia Fettah Alaoui, est attendue mercredi 27 juin prochain au Parlement, où elle devra exposer séparément devant la commission des finances de la Chambre des représentants, puis celle de la Chambre des conseillers, le cadre général de préparation du budget de l’année 2023.
Comme le veut la tradition, cet exposé doit également comporter l'évolution de l'économie nationale, l'état d'avancement de l'exécution de la loi de finances 2022 à la date du 30 juin, les données relatives à la politique économique et financière et la programmation budgétaire triennale globale.
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Alors que le projet de la loi de finances (PLF) 2022 a été, en grande partie, préparé par le gouvernement El Othmani II, le PLF 2023 sera l’occasion d’évaluer dans quelle mesure l’exécutif de Aziz Akhannouch saura faire preuve d’imagination pour répondre aux besoins de la relance économique.
Les préparatifs de la loi de finances 2023 interviennent dans un contexte difficile, marqué par les incertitudes qui pèsent sur l’évolution de l’économie mondiale (volatilité des prix des matières premières en lien avec le conflit armé russo-ukainien). Le Maroc a dû décréter récemment une rallonge budgétaire supplémentaire de 16 milliards de dirhams pour faire face aux charges additionnelles de la caisse de compensation.