PLF 2025: le gouvernement table sur un taux de croissance de 4,6%

Le360

Le siège du ministère de l’Economie et des Finances à Rabat.

Le Maroc devrait réaliser une croissance de 4,6% en 2025, selon le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal, accompagnant le projet de loi de finances (PLF) de l’année prochaine. Ce document table aussi sur une augmentation de la récolte céréalière à 70 millions de quintaux, correspondant à une hausse de 11% de la valeur ajoutée agricole.

Le 14/09/2024 à 15h27

Le rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal accompagnant le projet de loi de finances (PLF) 2025, cette hausse notable de la croissance, comparée au taux de 3,3% attendu en 2024, «est principalement attribuable à un rebond substantiel de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’une campagne agricole moyenne. Simultanément, la valeur ajoutée non agricole devrait maintenir un rythme de croissance similaire à celui prévu en 2024». Les secteurs secondaire et tertiaire devraient consolider leurs performances, avec des taux de croissance respectifs de 2,9% et 4,1% en 2025, ajoute la même source.

Les prévisions pour l’année prochaine reposent sur un ensemble d’hypothèses relatives à l’environnement national et international en 2025. Concernant l’environnement international, il s’agit d’une croissance de la demande étrangère adressée au Maroc de 3,2%, d’un cours moyen de baril de Brent à 80 dollars, d’un taux de change euro/dollar de 1,085, d’un taux de change euro/dirham de 10,77 et d’un taux de change dollar/dirham de 9,8.

Une récolte céréalière de 70 millions de quintaux

Dans le contexte national, une campagne agricole estimée à 70 millions de quintaux devrait entraîner un rebond dans le secteur agricole, avec une croissance projetée à 11%. Parallèlement, la valeur ajoutée non agricole devrait poursuivre son expansion à un rythme similaire à celui de l’année précédente, avec un taux de croissance de 3,7% en 2025.

Le rapport précise également que les exportations connaîtraient une légère décélération, en raison d’un retour à la moyenne, pour croître de 7,1% en 2025, tandis que les importations progresseraient de 6,8%. Du côté de la demande nationale, la croissance serait principalement tirée par les exportations, qui devraient contribuer à hauteur de trois points de pourcentage.

Cependant, cette contribution positive sera contrebalancée par la croissance des importations, dont l’effet négatif se chiffrerait à -3,8 points de pourcentage. Ainsi, la contribution des échanges extérieurs à la croissance du produit intérieur brut (PIB) est estimée à -0,8 point de pourcentage.

Par ailleurs, le rapport révèle que la consommation finale devrait apporter une contribution significative de 3,9 points de pourcentage à la croissance, principalement grâce à l’augmentation des dépenses des ménages, qui devraient contribuer à hauteur de 2,8 points de pourcentage. La consommation des administrations publiques devrait, quant à elle, contribuer de 1,1 point de pourcentage et la formation brute de capital fixe (FBCF) de 0,8 point.

Par Le360 (avec MAP)
Le 14/09/2024 à 15h27