PLF 2026: des mesures pour soutenir le secteur agricole et protéger les filières stratégiques

Le PLF 2026, récemment validé par les deux Chambres du Parlement, prévoit une série de mesures d’ordre fiscal et commercial destinées à soutenir le monde agricole.. Le360 : DR

Revue de presseLe projet de loi de finances pour 2026, adopté récemment par les deux Chambres du Parlement, introduit des dispositions fiscales et commerciales visant à accompagner les agriculteurs marocains, durement touchés par plusieurs années de sécheresse. Du relèvement des droits de douane sur le safran à la suspension temporaire des droits d’importation sur les bovins, le texte cherche à sécuriser les filières stratégiques et à renforcer la compétitivité de la production nationale. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 15/12/2025 à 20h29

Adopté récemment par les deux Chambres du Parlement, le projet de loi de finances pour 2026 apporte un ensemble de mesures fiscales et commerciales destinées à soutenir le secteur agricole marocain, durement éprouvé par sept années consécutives de sécheresse. «Ces dispositions, à forte portée économique, viennent dissiper une partie des inquiétudes exprimées par les professionnels du monde rural, confrontés à la fois à la raréfaction des ressources et à la pression de la concurrence extérieure», indique le magazine Challenge.

La Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural s’est félicitée de l’orientation générale du texte, saluant la mobilisation des interprofessions qui la composent ainsi que la qualité du dialogue engagé avec les pouvoirs publics. Pour l’organisation professionnelle, cette concertation a permis de faire émerger des solutions concrètes, alignées sur les priorités du secteur et les réalités du terrain.

«Parmi les mesures les plus attendues figure le relèvement significatif des droits de douane sur le safran importé, désormais fixés à 60%», souligne Challenge. Cette décision est perçue comme un tournant pour une filière emblématique du terroir marocain, longtemps fragilisée par la concurrence de produits étrangers à bas coût. En renforçant la protection du marché national, cette mesure vise à améliorer la compétitivité de la production locale, à préserver la valeur ajoutée du safran marocain et, surtout, à soutenir les revenus des agriculteurs qui en dépendent. La COMADER y voit une étape stratégique pour accompagner le développement d’une filière à fort potentiel, appelée à jouer un rôle croissant dans la dynamique économique des territoires ruraux.

Le projet de loi de finances intègre également des dispositions destinées à sécuriser l’approvisionnement du marché national en viandes rouges. Cette orientation intervient dans un contexte préoccupant, marqué par une diminution de 30% du cheptel bovin, mise en évidence par le recensement national réalisé à l’été 2025. Pour faire face à cette situation, le texte prévoit la suspension temporaire des droits d’importation sur les bovins domestiques, dans la limite de 300 000 têtes, ainsi que sur les camelins à hauteur de 10 000 têtes, et ce jusqu’au 31 décembre 2026. L’objectif affiché est de stabiliser les prix, d’éviter les tensions sur l’offre et de garantir un approvisionnement régulier du marché au profit des consommateurs.

Dans le même esprit de soutien à la production agricole, le PLF 2026 introduit l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée sur les matières fertilisantes et les supports de culture, ajoute l’hebdomadaire. Cette mesure vise à harmoniser le régime de TVA applicable aux intrants agricoles, qu’ils soient acquis sur le marché intérieur ou importés. En réduisant les charges pesant sur les exploitants, elle devrait contribuer à alléger les coûts de production et à renforcer la compétitivité globale du secteur.

Pour la COMADER, «l’ensemble de ces décisions témoigne de l’écoute et de la réactivité du gouvernement face aux dossiers jugés prioritaires par les professionnels». La Confédération souligne l’importance de cet engagement en faveur de mesures structurantes, estimant que cette dynamique traduit la solidité du partenariat entre l’État et les acteurs agricoles, à un moment où le secteur a plus que jamais besoin de visibilité et de soutien pour faire face aux défis climatiques et économiques.

Par La Rédaction
Le 15/12/2025 à 20h29