Cela fait au moins 25 ans que le Maroc n’a pas connu un niveau de pluviométrie aussi important à cette période de l'année. De quoi présager une campagne agricole exceptionnelle cette année? L’Economiste, dans son édition paraissant lundi 19 novembre, semble en tout cas en prendre le pari.
Pour le journal, c’est surtout le fait que les précipitations soient généralisées à l’ensemble des régions qui fait naitre l’optimisme. Et si ce n’est pas une récolte céréalière record à laquelle a droit le Maroc en fin de saison agricole, ce sera au moins une récolte en nette amélioration comparativement à la moyenne des dernières années.
Mais pour ce faire, rappelle un gros producteur de semences cité par le journal, «il faut que les pluies soient au rendez-vous en mars et avril prochains». Les pluies à cette période sont en effet importantes pour concrétiser le potentiel agricole bâti grâce aux pluies actuelles.
En attendant, les milieux agricoles ne peuvent que se réjouir du niveau atteint par la pluviométrie actuellement. Comme le rapporte le quotidien, le cumul enregistré à fin octobre dernier s’établit à 1372 mm, soit au moins quatre fois plus que la moyenne enregistrée habituellement à cette même période. D’ailleurs, même les barrages, qui l’année dernière avaient par moment affiché des taux de remplissages critiques, sont désormais à des niveaux plutôt satisfaisants. En moyenne, ils affichent 60% de leur capacité théorique.
De quoi motiver les agriculteurs qui n’ont pas encore semé à le faire rapidement. Et à ce sujet, l’Economiste prédit que la surface emblavée devrait atteindre les 5,4 millions d’hectares au moins, un niveau encouragé par le niveau de la pluviométrie, mais aussi par les mesures prises par le ministère de l’Agriculture. Ce dernier compte en effet mobiliser quelque 2,2 millions de quintaux de semences à des prix bonifiés. De même, le marché est considéré actuellement comme étant suffisamment approvisionné en engrais.
Toutes les conditions sont donc réunies pour que la campagne agricole atteigne un record cette année, avec tous les impacts qu’on lui connaît sur la croissance globale de l’économie nationale.