Le quotidien L’Economiste rapporte, dans son édition du jeudi 17 septembre, que le ministère des Transports et des infrastructures compte faire appel à un ou plusieurs bureaux d’étude pour la réalisation des reconnaissances géotechniques sur le site du nouveau port énergétique de Jorf Lasfar. Au total, «plus d’une cinquantaine de sondages devraient être réalisés pour déterminer la qualité et la structure des sols et sous-sols maritimes et terrestres sur lesquels reposeront les ouvrages en projet», lit-on dans les colonnes du journal.
Il faut dire que, pour ce type de projet, la maîtrise de la nature du sol est indispensable pour dimensionner et stabiliser les ouvrages. D’autant plus que la plateforme énergétique doit satisfaire les besoins du Royaume en termes de trafic des hydrocarbures. Des besoins (produits raffinés et brut inclus) que L’Economiste estime à plus de 17 millions de tonnes par an. Pour le Groupement des pétroliers du Maroc cité par le quotidien, «ce chiffre devrait rapidement grimper dès 2016 si Samir ne revient pas sur son activité de raffinage». Et d’ajouter que «la libéralisation des prix à la pompe devrait aussi entraîner une hausse des approvisionnements en produits raffinés à partir des marchés internationaux».
En plus des hydrocarbures, la plateforme de Jorf englobe aussi une importante composante gazière. Pas moins de 3.000 m3 de gaz naturel liquéfié devraient transiter par ce site à l’import. Ce flux passera, selon le journal, à 5.300 m3 dès 2020 et à 7.400 m3 en 2030. L’Etat compte pour cela sur les Russes, «potentiels fournisseurs en GNL». Et pour cause, le besoin national est estimé à 5 milliards de m3 à l’horizon 2020. Le port énergétique, pour sa composante gazière, sera doté d'une jetée maritime pour un investissement de 600 millions de dollars et d'un terminal de re-gazéification du gaz naturel liquéfié (GNL), pour 800 millions de dollars.
Au programme également, des bretelles de raccordement des centrales à cycles combinés (CCGT). Un gazoduc de transport du gaz, de 400 km, qui devrait relier le terminal GNL au gazoduc Maghreb-Europe existant (600 millions de dollars d’investissement) est aussi prévu.